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Il est temps de passer au VDI sur terminaux mobiles
Les terminaux mobiles n’ont pas submergé le marché des clients légers. Mais ils pourraient gagner en popularité avec un petit effort des éditeurs de solutions de virtualisation d’applications et de postes de travail.
C’était en 2009. VMware mettait en scène son ambition de transformer les terminaux mobiles en clients VDI. Wyse jouait également cette carte avec un logiciel de client léger pour iPhone et iPod Touch. Deux ans plus tard, les logiciels ad hoc pour iPad arrivaient sur le marché en amont de la demande. Mais depuis ?
Historiquement, le VDI mobile a été pénalisé par des écrans de smartphones et de tablettes trop petits, ainsi que par une expérience utilisateur peu satisfaisante. Les applications et postes de travail virtualisés n'ont tout simplement pas été conçus pour les terminaux mobiles. D’où le besoin de faire constamment défiler l’écran pour tout voir.
Mais la connectivité a également constitué un obstacle : une connexion continue, tout au long de l’utilisation, est nécessaire. Et elle doit être de bonne qualité, de préférence, pour ne pas dégrader l’expérience.
Reste que les temps changent. Aujourd’hui, les terminaux mobiles sont devenus des options de plus en plus viables pour les clients légers en raison des avancées technologiques et des évolutions du marché.
Des écrans toujours plus grands
Les tablettes et smartphones ont pris un sérieux embonpoint au fil des ans. L'iPhone 4s se contentait ainsi d’un écran de 3,5 pouces de diagonale. L'iPhone X dispose d'un écran de 5,8 pouces et Apple s’apprête à lancer un modèle 6,5 pouces. Parallèlement, les constructeurs ont amélioré la résolution des écrans. Celle de l'iPhone 4 n’était que de 960x640 pixels quand l'iPhone X affiche 2436x1125 pixels.
Plus loin, les éditeurs de solutions de virtualisation du poste de travail et d'applications ont fait un effort pour faciliter l'accès mobile. Citrix, par exemple, refaçonne les applications pour les adapter aux terminaux mobiles, avec HDX Mobile. Des périphériques intégrés tels que la caméra deviennent ainsi accessibles aux applications Windows virtualisées. La barre latérale Unity Touch de VMware peut par ailleurs aider les utilisateurs mobiles en leur permettant de réduire les fenêtres ou de passer d'une application virtuelle à l'autre sans jamais accéder au menu Démarrer ou à la barre des tâches.
Et c’est sans compter avec les outils de gestion de l’environnement de travail numérique, comme VMware Workspace One et Citrix Cloud, qui rassemblent toutes les ressources virtualisées et mobiles d'un utilisateur, y compris les postes de travail et les applications, tout en apportant de vastes capacités de gestion de la mobilité d’entreprise.
Certains constructeurs ont bien pris la mesure de la dualité aujourd’hui offerte par les terminaux mobiles. Avec sa station d’accueil DeX, Samsung permet aux utilisateurs de ses Galaxy S8, S8+, Note 8 et Note 9 de travailler avec un écran externe, un clavier et une souris : le terminal mobile se fait véritable client léger.
Des protocoles plus souples
Les réseaux ont également évolué considérablement : à défaut d’être omniprésente, la 4G est très répandue, de même que les points d’accès Wi-Fi. La connectivité constitue de moins en moins un problème, du moins pour de nombreux scénarios d’usage.
Citrix et VMware ont également pris des mesures avec leurs protocoles d'affichage déporté – HDX et Blast Extreme – pour les rendre plus propices au VDI en mobilité. Ils utilisent là le transport adaptatif. Ce dernier aide le protocole d'affichage à s'adapter aux pertes de paquets et à la latence avant qu'ils n'affectent l'utilisateur. Il s’appuie pour cela sur des algorithmes prédictifs afin d’anticiper la survenue de problèmes induits par le réseau. Le transport adaptatif vise ainsi à offrir une expérience utilisateur plus cohérente, même lorsque la connexion se dégrade.