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Amazon AWS va proposer son service de base de données RDS sur VMware
A l'occasion de VMworld US, Amazon AWS a annoncé son intention de proposer une version de son service de base de données managé RDS, pour les environnements de cloud privé VMware. L'objectif est de permettre la mise en oeuvre d'architectures hybrides par les entreprises, mais aussi à terme la migration vers AWS.
VMware et Amazon Web Services ont annoncé un renforcement de leur partenariat autour du cloud hybride lors de VMworld, la conférence annuelle des utilisateurs de VMware qui se tient actuellement à Las Vegas.
Depuis l’an passé, VMware commercialise un service de cloud public, VMware on AWS, hébergé sur l’infrastructure du géant du cloud. L’objectif est de mettre à disposition des entreprises un contrepoint à l’offre de cloud privé de l’éditeur afin de leur proposer des services de cloud hybrides homogènes. Pour bâtir cette offre, VMware s’est appuyé sur des machines nues fournies par AWS.
Mais cette année, c’est AWS qui a annoncé son intention de s’appuyer sur les technologies de VMware pour décliner sa solution de bases de données as a Service RDS (Relational Database Service) en version « on premises ». RDS devrait ainsi devenir le premier service d’infrastructure vraiment hybride d’AWS (le fournisseur propose déjà une extension on-premises de son service public IoT Greengrass).
AWS RDS : faciliter le déploiement et la gestion de bases de données
Amazon Relational Database Service est l’offre managée de base de données SQL d’Amazon Web Services. Elle supporte un large choix de moteurs de base de données parmi lesquels MySQL, MariaDB, PostGreSQL, Oracle, Microsoft SQL Server et la propre base SQL d’Amazon, Aurora. RDS s’assure du provisioning automatisé des instances de base de données et incorpore des mécanismes sophistiqués de réplication, de migration et de sauvegarde.
Par exemple, RDS capture (a minima) un instantané quotidien des données et conserve les journaux des transactions pour permettre une récupération ponctuelle. RDS automatise aussi l’application des correctifs de sécurité et des mises à jour du moteur de base de données.
La technologie permet également d’organiser la réplication (synchrone et asynchrone) des bases de données et peut orchestrer le basculement automatique entre plusieurs zones de disponibilité en cas de défaillance. L’ensemble des fonctions de RDS est piloté via la console de gestion AWS, les API RDS Amazon ou l’interface de ligne de commande du fournisseur de cloud.
Intervenant sur scène lors du keynote d’ouverture de VMworld, Andy Jassy, le CEO d’Amazon AWS a expliqué que RDS sur VMware offrirait sur des clusters on-premises VMware, le même service que RDS sur AWS (à l’exception du support du SGBD maison, Aurora).
Une préversion du service sera proposée dans les mois qui viennent. Jassy n’a pas précisé quels seront les prérequis pour la faire fonctionner, pas plus qu’il n’a précisé comment le futur RDS sur VMware serait administré. Tout juste a-t-il indiqué que le mécanisme de réplication implémenté par AWS dans le cloud aura un équivalent on-premises, puisqu’il sera possible de répliquer des bases de données entre clusters VMware.
Selon Jassy, il sera également possible de déployer RDS sur VMware dans le cloud public VMware on AWS, avec à terme la possibilité de migrer simplement une base du cloud public de VMware vers le service RDS on AWS. « Si vous voulez éventuellement migrer [la base de données relationnelle] vers AWS, vous pourrez le faire assez facilement », a ainsi expliqué Andy Jassy.
Vers une ouverture des technologies AWS au « on-premises » ?
L’offre RDS sur VMware rompt avec la politique historique d’Amazon qui visait à ne proposer ses technologies que sur son cloud public. Elle pourrait signaler la volonté du fournisseur de déployer plus largement ses solutions en mode hybride. « Beaucoup d’entreprises fonctionnent maintenant en mode hybride, et le feront pendant un certain temps encore », a ainsi admis Andy Jassy.
En s’alliant avec AWS pour proposer des offres hybrides, VMware peut quant à lui offrir une alternative aux offres hybrides de Microsoft (avec Azure Stack) ou de Nutanix.
Ce dernier a récemment multiplié les annonces pour conforter son offre en ajoutant des fonctions de PaaS (Calm, Kubernetes as a Service), un service de bases de données as a service (nom de code ERA), des outils de gestion de performance et de pilotage des coûts et de la conformité, etc. Autant de services qui ont vocation à être consommés on-premises ou dans le cloud public (Nutanix dispose d’un partenariat avec Google pour son cloud Xi et devrait aussi nouer des alliances avec d’autres hébergeurs et acteurs du cloud).
Microsoft, quant à lui, ne cache pas sa volonté de doper progressivement les fonctions disponibles sur son offre Azure Stack afin de permettre une large implémentation de ses services de cloud en mode hybride.