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Datera 3.2 ajoute le support du mode objet à celui du stockage en mode blocs
La dernière mouture de la solution de stockage logicielle de Datera ajoute le support du protocole S3 à celui d'iSCSI. Elle apporte aussi le support du mode stretched cluster et porte la capacité maximale d'un cluster à 6 Po. A même de mixer des noeuds hybrides et des noeuds 100 % Flash, elle vise le marché du stockage critique d'entreprise.
L’Américain Datera a récemment annoncé la version 3.2 de sa solution de stockage distribuée Datera Data Services Platform (DSP), une mouture qui apporte le support du mode stretched cluster, ajoute le support du protocole de stockage objet S3 à celui des protocoles de stockage en mode bloc (iSCSI et iSER) et qui optimise la gestion des technologies NVMe et des technologies de stockage persistant en mémoire.
Datera a fait ses premiers pas en 2016 en dévoilant la première génération de sa plate-forme de stockage logicielle. Datera Data Services Platform permet d’assembler une baie de stockage massivement distribuée en agrégeant la capacité de stockage de multiples appliances hybrides ou 100 % flash (des serveurs x86 équipés de SSD et/ou de disques durs).
La société présente DSP comme une alternative « on-premise » à un service comme Elastic Block Service d’Amazon AWS. Le système de stockage distribué peut évoluer dynamiquement en performances et en capacité par simple ajout de nœud et le provisioning de service est facilité par une API riche. La solution de Datera est à même de placer les données sur les supports de stockage les plus appropriés pour satisfaire les SLA applicatifs.
Support des noeuds hybrides et des noeuds 100 % Flash
Datera propose plusieurs classes de nœuds de stockage. La série 3000 est une famille hybride mixant des SSD NVMe et des disques durs. Elle est disponible dans des capacités de 51 et 102 To et affiche une latence moyenne de 850 microsecondes et des performances d’environ 50 000 IOPS. Les séries 4000 et 5000 sont des familles 100 % Flash, respectivement à base de disques SSD SATA et de disques SSD NVMe. Disponibles dans des capacités allant de 9 à 38 To et de 46 à 92 To, ces deux séries affichent des latences respectives de 750 µs et 400 µs et des performances de 75 000 et 100 000 IOPS.
Enfin, la série 7200 s’appuie sur des SSD NVMe à base de mémoire Intel Optane et affiche une latence moyenne de 200 µs et des performances de 200 000 IOPS. Le logiciel de l’éditeur est aussi déployable sur des serveurs traditionnels de SuperMicro, HPE, Dell EMC ou Cisco.
Selon la firme, les entreprises peuvent assembler un système de stockage polyvalent combinant ces différents nœuds afin de répondre aux besoins des multiples applications d’un datacenter. Des mécanismes fins de gestion de la QoS (qualité de service) permettent d’assurer que les données sont stockées sur la classe de service appropriée et que les performances requises par les applications sont satisfaites.
Des services de stockage riches
La solution de Datera embarque une offre de services de stockage riche, dont des fonctions avancées de thin provisioning, de tiering, de réduction de données (compression et déduplication), de chiffrement, de snapshot et de clonage, de migration de données et de réplication. L’ensemble de ces fonctions sont administrables via une interface graphique web ou via une API très riche. C’est d’ailleurs grâce à cette API que Datera a réalisé des intégrations avancées avec des outils d’orchestration de conteneurs comme Mesos, Docker Swarm ou Kubernetex et avec des applications comme Cassandra, Hadoop ou MySQL.
Selon Datera, la version 3.2 de la plate-forme ajoute des nouveautés importantes. La première est le support du protocole de stockage objet S3, qui permet à l’éditeur d’élargir le spectre d’utilisation de sa plate-forme de stockage. Une autre amélioration significative est le support d’un mode stretched cluster actif/actif. Enfin, le logiciel supporte désormais des configurations capables de gérer jusqu’à 6 pétaoctets de données.