alphaspirit - Fotolia
Avec la Surface Go, Microsoft s’attaque aux Chromebooks (et autres tablettes)
Le groupe vient d’annoncer une tablette Windows 10 d’entrée de gamme. De quoi lancer une offensive contre les alternatives à bas coût qui n’ont pas manqué de se multiplier. Tout en choyant Intel au passage.
Microsoft vient d’annoncer la Surface Go, une tablette 10 pouces affichée outre-Atlantique à moins de 400 $. Fonctionnant sous Windows 10, elle peut être assortie d’un stylet, d’une souris et bien sûr d’une couverture intégrant un clavier.
La Surface Go embarque un port USB-C 3.1, un port audio analogique Jack, ainsi qu’un lecteur MicroSD. Elle est proposée en deux versions dotées pour l’une de 64 Go de stockage interne et 4 Go de mémoire vive, et pour l’autre de 128 Go de stockage et 8 Go de mémoire vive. Un seul processeur est proposé, un Pentium Gold 4415Y signé Intel et cadencé à 1,6 GHz. Avec sa consommation électrique limitée – l’enveloppe thermique est affichée à 6W par le fondeur –, Microsoft revendique une autonomie pouvant atteindre 9 heures.
Le groupe destine sa tablette à tout un éventail d’applications, depuis la bureautique en environnement professionnel ou scolaire jusqu’aux loisirs avec la lecture de vidéos. Aux Etats-Unis, les étudiants peuvent bénéficier d’un prix réduit.
Avec cette nouvelle tablette, Microsoft semble s’attaquer à plusieurs familles de produits susceptibles de faire de l’ombre à son écosystème logiciel. Et cela commence par l’iPad dont le dernier modèle est aujourd’hui commercialisé à partir de 359 € pour 32 Go de stockage. Son système d’exploitation, iOS, a fait l’objet d’efforts continus d’Apple, depuis plusieurs années, pour séduire les professionnels.
Mais il faut aussi compter avec les Chromebooks dont la simplicité d’administration ne manque pas de convaincre, au-delà du monde de l’enseignement. Et cela vaut plus généralement pour les tablettes sous Android qui peuvent tout à fait se substituer à un ordinateur pour de nombreuses activités. Aux Etats-Unis, l’accès à Internet se fait d’ailleurs désormais plus depuis une tablette qu’à partir d’un ordinateur de bureau – même si l’ordinateur portable reste devant.
Enfin, cette tablette est un moyen, pour Microsoft, de choyer Intel à l’heure où ARM ne manque pas une occasion de réaffirmer ses ambitions pour les ordinateurs portables, épaulé tout particulièrement par Qualcomm en cela. Il y a un an, Intel n’avait pas manqué d’exprimer un certain agacement, agitant le spectre de la propriété intellectuelle face à l’émulation x86 32 bits annoncée pour la déclinaison ARM de Windows 10.