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Le Technology Business Management (TBM) Council s'implante en Europe
La transformation numérique amène de plus en plus d'entreprises à se doter de solutions de TBM pour piloter leurs budgets informatiques. A l'heure de l'agilité et de la migration vers le cloud, ces solutions les aident à planifier leurs investissements, à optimiser les coûts et à mesurer les apports aux métiers.
Devenue le moteur de la transformation des entreprises, l'informatique avait besoin d'outils pour optimiser les investissements dans les technologies numériques et mesurer leur efficacité. C'est ce que font les solutions de Technology Business Management (TBM). Le TBM Council a vu le jour en 2012 aux Etats-Unis pour inciter les décideurs informatiques, les DSI et les directeurs financiers à partager leurs expériences et leur proposer un cadre méthodologique.
« Mais le TBM Council n'avait pas de représentant en Europe alors que les besoins des entreprises et leurs préoccupations diffèrent de ceux des entreprises américaines », explique Jack Bischof, vice-président pour la région Europe - Middle East - Africa (EMEA). TBM Council s'est doté d'un comité exécutif européen en mai dernier et a organisé son premier Summit à Londres en juin.
Contrôle des coûts en temps réel
Avec l'avènement du cloud, de la méthodologie DevOps et l'omniprésence des technologies d'intelligence artificielle, les DSI ne peuvent plus gérer l'informatique sur le seul plan technologique. Ils doivent maîtriser les nouveaux business modèles et gérer les dépenses en étroite collaboration avec les métiers et la direction financière. L'approche TBM les aide en leur apportant la transparence des coûts, le benchmarking, la planification des dépenses, l'optimisation des fournisseurs et la gestion des coûts dans le cloud.
Les décideurs informatiques peuvent rapprocher les données financières des données opérationnelles et contrôler en temps réel à la fois les coûts et l'activité. « Cette connaissance précise des coûts facilite la prise de décisions et l'allocation des ressources. Elle nous permet de cibler les investissements que nous pouvons réaliser et de choisir les chaînes de traitement concernées.
Le TBM est une véritable solution de gouvernance des investissements », affirme Caroline Cerval, Technology Chief Operation Officer (COO) Fixed income & currencies de Société Générale Corporate & Investment Banking (SGCIB). Elle est également membre fondateur du comité exécutif européenn du TBM Council.
De fortes ambitions
Les membres du TBM Council sont essentiellement des grands comptes nord américains. « Aujourd'hui, les 6000 membres sont surtout des DSI de banques, de grands groupes des secteurs de l'énergie, de la technologie, etc" explique Jack Bischof. Ces 6000 membres représentent environ 3180 organisations, parmi lesquelles près de la moitié des entreprises du classement Fortune500
Les motivations des décideurs ont changé depuis les débuts. Si les premiers ont rejoint le TBM Council à l'époque du « lean » et de la réduction des coûts, ils cherchent à présent à améliorer l'efficience de leur informatique et veulent mesurer la valeur créée par les solutions numériques qu'ils déploient. « Ils deviennent membres plus tôt qu'avant. Il y a plus d'“early adopters”. Ils ont tous besoin de solutions de planification, d'optimisation. On sent qu'ils ne veulent pas louper la marche », ajoute Jack Bischof.
Partenariat entre la DSI, la finance et les métiers
Outre Société Générale CIB, des entreprises comme Crédit Suisse, Husqvarna ou Air Liquide ont rejoint le comité européen du TBM Council. « Sur le fond, nos problématiques sont identiques », reconnaît Caroline Cerval. « L'informatique est une ressource clé, critique pour tous les métiers. Nous devons la piloter en concertation, en vrai partenariat entre la DSI, la finance et les métiers ». Les solutions de TBM facilitent ces partenariats et contribuent à une meilleure efficience du numérique.