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Fintech : Oracle choisit Bruxelles plutôt que Londres (ou Paris)
Le géant du logiciel Oracle a choisi Bruxelles comme centre de son programme européen d'innovation en matière de technologie financière. Un coup dur pour Londres, un pied de nez à Paris.
Le géant américain du logiciel Oracle va centraliser son programme de soutien et de développement des technologies appliquées à la finance (fintech) à Bruxelles, preuve que les villes du continent européen deviennent de plus en plus attractives dans un contexte de Brexit.
Oracle a choisi la capitale belge pour accueillir son programme fintech en raison de sa proximité avec les institutions financières européennes et avec la Commission européenne (CE).
Conséquence de cette décision, Oracle EMEA va mobiliser davantage de personnels et de ressources en Belgique pour mettre en place des relations « mutuellement monétisables » (sic) avec des startups bancaires et des fintechs, au sein de l'écosystème public et privé B-Hive Europe.
B-Hive Europe est une plateforme fintech basée à Bruxelles qui réunit les grandes banques, les assureurs et des acteurs IT.
Le ministre belge des finances, Johan Van Overtveldt, a déclaré qu'il s'attendait à ce que cette décision accélère l'innovation financière en Belgique et en Europe. « Elle renforce encore Bruxelles en tant que plaque tournante paneuropéenne de la fintech et contribue à notre stratégie qui vise à attirer des activités financières de niche, telles que la fintech », s'est-il réjoui.
Rik De Deyn, directeur principal de l'innovation chez Oracle, a expliqué pour sa part que Bruxelles a été choisie en raison de son excellent emplacement. « Bruxelles est facile d'accès depuis la plupart des centres financiers européens, proche de la Commission européenne, et un lieu idéal pour réunir les innovateurs et les institutions financières ».
« Notre travail avec B-Hive Europe se traduira inévitablement par une accélération de la valeur de l'innovation pour les banques et les assureurs, et une monétisation accélérée pour les fintechs », a-t-il ajouté.
Bien que le Brexit n'ait pas été mentionné comme une raison du choix de Bruxelles, Londres aurait été l'endroit logique pour créer un tel centre avant le référendum au Royaume-Uni. Mais comme les entreprises britanniques sont maintenant sur le point de perdre l'accès au marché unique, Oracle a montré que ce n'était plus le cas.
Les Anglais pourront se consoler en se disant qu'Oracle n'a pas non plus choisi Paris - qui se voit pourtant déjà comme la nouvelle City - ni Francfort.