AWS Summit Paris : Werner Vogels présente les dernières innovations entouré de grands clients

Le CTO d'Amazon a ouvert mardi l'édition 2018 de l'AWS Summit, la conférence annuelle d'Amazon AWS en présentant les dernières innovations du géant du cloud. L'occasion pour plusieurs clients dont la SNCF, Renault ou EuroNext de témoigner sur leur stratégie et d'expliquer comment ils tirent profit des services AWS pour leurs applications.

L’AWS Summit qui se tenait hier à Paris au palais des congrès de la porte Maillot a été l’occasion pour Amazon AWS France de faire une démonstration de force avec plus de 4500 participants à l’événement et la présence sur scène de plusieurs grands comptes français appelés en renfort pour dire tout le bien qu’ils pensent des services du fournisseur.

Sur scène, Werner Vogels, le CTO d’Amazon Web Services, a fait un inventaire de plusieurs services lancés récemment par le fournisseur, afin d’illustrer la richesse du portefeuille de la firme. 

Il a notamment mis en avant les fonctionnalités de machine learning, de base de données et de sécurité d'AWS comme autant de services innovants que les entreprises peuvent consommer pour moderniser leurs applications. Il est aussi revenu sur le lancement récent par AWS de ses propres outils de développement (Cloud9) optimisés pour le développement collaboratif d'applications serverless.

Le Machine Learning à l'honneur

Sans surprise, Vogels  a mis l’accent sur le catalogue croissant de services de machine learning proposé par Amazon AWS, en soulignant par exemple le support des frameworks d’apprentissage machine les plus courants sur l’infrastructure de l'opérateur cloud.

Il a également mis en avant le large catalogue de services de machine learning prêts à l’emploi proposé sur le cloud AWS, comme Amazon Comprehend, sa technologie d’analyse de texte, Amazon Lex pour la reconnaissance de la parole, Polly pour le Text to Speech ou Rekognition pour l’analyse des images et des vidéos.

Vogels a aussi longuement insisté sur l’importance pour AWS de SageMaker, un outil conçu pour aider les développeurs et utilisateurs de la plate-forme à créer, entraîner et déployer rapidement et facilement des modèles d’apprentissage automatique. Avec SageMaker, « il n’est pas nécessaire d’être un expert en machine learning pour intégrer la technologie dans ses applications », a expliqué Vogels.

Bases de données : Vogels envoie une pique à Oracle

Comme cela est d’usage depuis le début des hostilités entre AWS et oracle sur le marché des bases de données dans le cloud, Vogels n’a pu s’empêcher d’envoyer une pique à son concurrent en expliquant que le cloud d’Amazon offre aujourd’hui 3 fois plus de choix en matière de bases de données que le cloud d'Oracle.

Selon Werner Vogels, AWS propose trois fois plus de choix de bases de données qu'Oracle Cloud

Il a aussi expliqué que son service de migration de bases de données AWS Database Migration Service avait déjà été utilisé pour migrer plus de 75 000 bases de données « on-premises » vers le cloud. Vogels a également mentionné le fait qu’Aurora, le service de SGBD à la demande d’AWS (compatible MySQL et PostGreSQL), est l’offre qui connait la croissance la plus rapide de l’histoire du fournisseur.

Aurora s’est d'ailleurs récemment enrichie d’une version Multi-master (en preview) qui améliore encore ses capacités de scale-out, notamment en permettant la mise en œuvre de clusters répartis entre plusieurs zones de disponibilités et régions. Vogels a enfin mis l’accent sur le récent lancement de la version Serverless d’Aurora qui permet à une application composite de s’appuyer sur des services de base de données à la demande démarrable et arrêtable à la volée. Aurora Serverless vise à satisfaire les besoins des applications cycliques ou devant faire face à des pics de charge imprévisibles.

Werner Vogels présente la version Serverless d'Aurora actuellement en preview

Notons que le CTO d’Amazon AWS a terminé sa présentation en prêchant pour une généralisation du chiffrement à l’ensemble des données et des trafics réseau des entreprises. « Il n’y a aucune raison de ne plus chiffrer vos données », a expliqué Vogels en insistant sur le fait que la sécurité doit être une priorité pour tous les acteurs du cloud et pour leurs utilisateurs.

Dans une économie numérique, ceux qui ne placent pas la sécurité au premier rang de leurs préoccupations courent le risque de mettre en péril leur activité et ce quelle que soit leur capacité à innover, a-t-il indiqué. L’occasion de mettre en avant les outils proposés par AWS en matière de sécurité, de chiffrement, d’IAM (Identity and Access Management), de gestion de certificats et d’analyse de la conformité.

Des grands comptes convertis au cloud

Le keynote du Summit a aussi été l’occasion pour plusieurs grands comptes d’expliquer pourquoi ils ont choisi d’adopter les technologies cloud du fournisseur. Le CTO de la SNCF, Raphaël Viard, a ainsi expliqué comment la société de chemins de fer entend basculer 60 % de ses applications dans le cloud à l’horizon 2020 (essentiellement sur Amazon AWS et Microsoft Azure).

Le plan de migration vers le cloud de la SNCF

Pierre Houlès, le vice-président en charge des systèmes d’information ventes et marketing de Renault, a quant à lui expliqué qu’après de premières expériences couronnées de succès avec Amazon AWS, le constructeur travaille sur la bascule de près de 660 applications de son périmètre vente, marketing et après-vente dans le cloud.

Enfin, NYSE Euronext a expliqué comment il a utilisé les outils de Datalake (RedShift) et les outils analytiques d’Amazon AWS (Spark sur EMR, Athena) pour créer une architecture hybride (une partie de la plate-forme s’appuie toujours sur les outils de Talend, SAS et sur les outils analytiques de SQL Server) qui lui a permis de moderniser les services analytiques post-marché de sa plate-forme de trading Optiq.

Euronext a migré son datalake et son analytique dans le cloud AWS

La transformation lui a permis de passer d’un analytique à J+1 à un traitement en quasi-temps réel des données de marché. Les coûts sont même restés stables avec un volume de données traité multiplié par 10.

Comme l’explique Nicolas Rivard, le directeur de l’innovation de la place boursière européenne, il n’est à ce jour pas question de basculer dans le cloud les plates-formes de transaction qui opèrent en temps réel et ont des contraintes très particulières.

En revanche, pour les autres applications du groupe, la stratégie est officiellement « Cloud first ». Pour chaque nouvelle application créée « on premises », il est désormais nécessaire de justifier pourquoi elle n’est pas éligible au cloud. 

 

 

 

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