En France, Marklogic attaque les secteurs des transports et de l’aérospatiale
Avec son approche de hub de données opérationnel et de plateforme, Marklogic se retrouve positionnée sur de nombreux cas d’usage. La société a gagné des contrats dans l’aérospatiale, les transports et la logistique.
Classé par Gartner à la fois comme visionnaire dans son Magic Quadrant des solutions de gestion des données à des fins analytiques ou dans la catégorie des challengers pour celui portant sur les bases opérationnelles, la tâche de Marklogic reste compliquée quand il s’agit de positionner son offre. La base de données NoSQL, qui se décrit comme un hub de données opérationnel, est confrontée à une concurrence plurielle, aux multiples visages, où s’inscrivent pèle-mèle Oracle, SAP, Microsoft, AWS, IBM, mais aussi MongoDB, Redis, CouchBase, Teradata, Google Cloud, Cloudera ou encore Informatica…
Ce spectre très large est notamment dû au fait que Marklogic avance presque en fonction des cas d’usage. La société dirigée par Gary Bloom se présente comme une plateforme type ou encore une boîte à outils qu’il convient d’ouvrir, sur laquelle l’on doit se pencher pour en comprendre l’étendue et la richesse fonctionnelle, comme le précise Frédéric Valluet, le directeur des solutions de MarkLogic en France.
Présent en France depuis 2015, la société, bien installée dans le secteur public américain (Marklogic est au cœur du système de santé souhaité par Barack Obama et cite régulièrement l’armée américaine) et aussi en France au sein de l’Assemblée Nationale notamment, compte certes capitaliser sur ses 15 ans d’expérience mais aussi sur ses capacités « à répondre à un besoin à un instant t », résume encore le responsable. A l’occasion d’une conférence qui se tenait ce jour à Paris, David Northmore, vice-président des ventes EMEA, a montré qu’outre celui d’une plateforme centralisée de données, Marklogic trouvait des cas d’usages dans l’intégration d’ERP, de migration mainframe, autour de la réglementation des données, de la gestion des métadonnées, des traitements analytiques ainsi que de la recherche et de la découverte avancées des données.
Récemment, ajoute Frédéric Valluet, Marklogic s’est également retrouvé dans un appel d’offres portant sur du MDM (Master Data Management). Un appel d’offres qu’il a d’ailleurs remporté au détriment de grands spécialistes du secteur (que sont par exemple Informatica ou IBM). « On ne peut pas se positionner avec une étiquette. »
De nouveaux marchés pour la France
Si dans l’Hexagone, le secteur de l’assurance et de la protection sociale s’est ouvert en premier, - Marklogic compte 5 références, 2 sont en cours de finalisation -, la société a récemment accroché d’autres secteurs industriels, précise Frédéric Valluet. La logistique et les transports sont deux d’entre eux, à l’image de Keolis, qui a misé sur la base de données pour son projet de SmartData. Un projet dont la vocation est de placer la donnée au cœur de la transformation du groupe en s’intéressant tout particulièrement à la connaissance des usagers. La « vue à 360 » comme Marklogic le définit, est un cas d’usage qui revient très régulièrement dans les scenarii où s’insère la base de données.
L’autre secteur qui émerge chez Marklogic est celui de l’aérospatial, avec Airbus.
Reste que pour conquérir ces nouveaux marchés, Marklogic a une stratégie qui s’appuie fortement sur des partenaires. Partenaires qui viennent justement faire éclore les fameux cas d’usage dans les entreprises et décrypter les capacités de Marklogic. Sopra Steria et CGI font partie des partenaires les plus proches et ont d’ailleurs monté chacun un centre d’expertise dédié à la technologie Marklogic. « On vient souvent avec un partenaire sur un projet », raconte encore Frédéric Valluet. Si la société collabore déjà avec des partenaires intégrateurs de niche, sa stratégie se veut opportuniste en la matière, au coup par coup, au fur et à mesure que certains projets apparaitront, explique en substance le responsable.
Des entreprises pas encore prêtes pour outiller le RGPD
Du coup une question se pose : le RGPD aurait-il pu servir de point d’accroche à Marklogic ? Malgré un discours très centré sur le respect des règlementations et de la conformité, la société assure que le RGPD n’a pour le moment pas tiré la croissance de la société en France. « La plupart des entreprises, tous secteurs confondus, n’étaient pas encore prêtes pour la phase d’industrialisation de la mise en conformité avec le RGPD », lance Frédéric Valluet. Il était finalement trop tôt pour avoir une approche outillée en la matière. Les entreprises étaient davantage dans une phase d’audit que d’industrialisation.