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La semaine de l’IT B2B en un article
1er juin : Nominations à la tête du CNNum et de la Mission French Tech - OVH met Hubic en vente - IBM choisit la saignée pour soigner Watson Health - BMC racheté, rumeur de fusion avec CA relancée
Le Secrétaire d'État au Numérique, Mounir Mahjoubi, a mis fin à la vacance du poste à la tête du Conseil National du Numérique - la commission chargée de conseiller le gouvernement sur les questions du numérique - en nommant Salwa Toko.
En décembre, la précédente présidente de l'instance avait démissionné pour marquer son désaccord avec la demande du gouvernement de révoquer deux des membres qu'elle avait choisis (une essayiste « anti-raciste » et un rappeur). Elle mettait alors en avant la nécessaire indépendance du Conseil. Salwa Toko a immédiatement souligné qu'il devait également (ou au contraire ?) « être proche du gouvernement ».
Le CNNum avait précédemment été dirigé par un certain Mounir Mahjoubi, avant qu'il ne rejoigne le mouvement « En Marche ! », alors récemment lancé par le futur Président Emmanuel Macron.
Salwa Toko est issue du mouvement associatif où elle s'est faite connaître pour son action en faveur de l'inclusion des femmes dans l'écosystème français de l'IT.
On notera également l'arrivée de Alexandre Zapolsky, Président de LINAGORA (et militant En Marche dans le Var) et le retour de Gilles Babinet.
Un peu avant, le Secrétaire d'État au Numérique avait nommé une autre femme, Kat Borlongan, à la tête de la Mission French Tech - le petit comité qui chapeaute la French Tech - l'initiative de promotion des startups françaises. La Mission French Tech travaille en lien direct avec les Ministères de l’économie et des finances, des Affaires Étrangères et avec le Commissariat Général à l’Investissement. Elle coopère également étroitement avec Bpifrance, la CDC et Business France.
Fondatrice d'une agence de conseil en innovation, Kat Borlongan siège également au Conseil économique, social et environnemental. Elle est connue pour être une fervente supportrice de l'Open Data et une militante pour une meilleure place des femmes dans l'IT.
EFSS : OVH met Hubic en vente
Jeudi, OVH a annoncé qu'il mettait fin au développement technique et commercial d'Hubic, son DropBox maison. La licorne française explique sa décision par une divergence de plus en plus grande entre « le développement d’une offre grand public » et « les développements et fonctionnalités nécessaires et attendues pour nos offres professionnelles ».
Entre les lignes, il faut donc comprendre qu'OVH coupe une branche trop gourmande en ressources et pas assez rentable alors qu'il a besoin de capitaux pour son expansion internationale (dont le Canada et les Etats-Unis) et pour continuer à gagner en crédibilité sur le marché B2B.
OVH ne supprimera aucune donnée et continuera à opérer le service pour les clients existants - du fait qu'il est utilisé en interne.
La société ouvre également la porte à une revente, à condition que le repreneur soit « un acteur européen, capable de proposer une offre de stockage pour tous dans le respect des valeurs d’OVH ». Un profil qui pourrait, par exemple, correspondre à l'autre spécialiste français du stockage et du partage de fichiers Oodrive.
Hubic s'appuyait sur Swift, la technologie de stockage d'OpenStack.
IBM choisit la saignée pour soigner Watson Health
Alors qu'IBM promet des créations d'emplois en France, Big Blue aurait licencié massivement dans sa filiale Watson Health en se séparant de 50 à 70 % de ses employés. La santé était pourtant un des tous premiers domaines visés par IBM pour son offre d'Intelligence Artificielle.
Mais plusieurs retours négatifs ont suivi les premiers déploiements et ont montré les limites concrètes de Watson dans sa mise en œuvre opérationnelle.
En juillet, l’analyste James Kisner de la banque d’investissement Jefferies avait critiqué Watson, qualifiant l'IA d'IBM de « Cadillac » - trop chère et trop haut de gamme sur un marché ultra-concurrentiel aux besoins divers.
Autre mauvais signe pour Big Blue et sa stratégie tout Watson/Blockchain, le gourou de l'investissement à long terme Warren Buffet a revendu ses actions IBM pour acheter du Apple.
BMC racheté, la rumeur d'une fusion avec CA relancée
Le fonds KKR a racheté BMC Software ce mercredi. BMC appartenait depuis 2013 à un autre groupe de fonds - dont Golden Gate Capital, Elliott Management et Bain Capital (qui vient de racheter la branche Flash de Toshiba pour 18 milliards de dollars).
Les raisons de la transaction n'ont pas été explicitées. Le montant non plus, mais il devrait largement dépasser les 7 milliards de dollars - les vendeurs d'aujourd'hui ayant dépensé 6,9 milliards pour BMC en 2013.
Du côté des vendeurs, on peut néanmoins supposer qu'un cycle de cinq ans d'investissements, d'immobilisation de capitaux et de restructurations suivi d'une vente avec prise de bénéfices est assez classique pour des fonds.
Le besoin en capitaux de Bain pour son opération avec Toshiba peut aussi expliquer ce calendrier.
Du côté des acheteurs, le communiqué officiel évoque l'envie « d'accélérer la croissance [de BMC] - y compris avec des fusions et acquisitions ».
En juin 2017, Bloomberg affirmait que BMC et CA Technologies envisageaient un accord pour racheter le second. La rumeur est aujourd'hui relancée.
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