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La semaine de l'IT B2B en un article

27 avril : Google copain avec Total (pour l’AI) et Atos (pour le Cloud) – Le RGPD fait du mal à l’outsourcing, sauf en France - Salesforce : 2,2 Md$ investis en France d’ici 2022 - Azure et AWS : croissances insolentes – L’Europe débloque 1,5 Milliards (et les données) pour l’AI – Nouveau président et nouvelle étape pour l’IRT SystemX

Cette semaine, Google a signé deux accords en France. Un avec Total, l’autre avec Atos. L’accord avec Total porte sur l’Intelligence Artificielle appliquée à l’analyse des données du sous-sol en phase d’exploration et de production d’hydrocarbures. L’objectif est d’accélérer et d’améliorer la qualité des travaux des ingénieurs en géosciences de Total. L’AI devrait les aidera interpréter les images du sous-sol (Computer Vision) et à automatiser l’analyse de documents techniques (Natural Language Processing).

L’accord avec Atos fait de Google le Cloud public « privilégié » de l’ESN française pour l’AI et les architectures hybrides.

Dans le Cloud, les concurrents de Google affichent des progressions spectaculaires au premier trimestre 2018. Lors de la communication de ses résultats trimestriels, Amazon a fait savoir que le CA d’AWS avait bondi de +50% par rapport au même trimestre de l’année précédent (à 5,44 Md$), un trimestre qui avait lui-même connu une croissance de +40%. AWS dépasse aujourd’hui les 10% du CA total d’Amazon et les 70% de la marge opérationnelle du e-commerçant.

Dans le même temps, Azure a décollé avec une croissance de +90% par rapport au même trimestre 2017. Microsoft ne communique pas de CA précis sur Azure mais la division Intelligent Cloud – Azure et offres serveurs – avoisine les 7,9 milliards (+17%).

D’après le cabinet d’analystes Canalysis, cité par Reuters, AWS possèderait 32% du marché du Cloud devant Microsoft, 14%.

Toujours dans le Cloud, Salesforce a promis mardi d’investir $2,2 milliards en France sur 5 ans. Avec cette somme, Salesforce prévoit d'augmenter ses effectifs, la taille de ses bureaux et sa capacité d'hébergement des données dans le pays. En juin 2016, Salesforce avait ouvert son premier Datacenter français. Un autre devrait donc suivre.

Le RGPD fait du mal à l’outsourcing, sauf en France

La 61ème édition de l’index ISG sur le sourcing montre un fort recul de l’outsourcing traditionnel dans la région EMEA à l’approche du RGPD (-40%). «L’incertitude sur le marché européen continue de pénaliser la demande d’outsourcing », explique Lyonel Roüast, partner et président d’Information Services Group SEMEA. « Un bon nombre d’entreprises se focalisent sur les préparatifs pour se conformer au RGPD et éviter les possibles répercussions négatives sur leurs activités, ce qui a pour effet de réorganiser les priorités. […] l’incertitude financière qui entoure plusieurs grandes sociétés prestataires de services d’outsourcing ont aussi généré une méfiance du marché », analyse-t-il.

Ceci étant, à côté du sourcing traditionnel, le « sourcing as-a-service » (sic) progresse lui de 40% par rapport à l’année précédente. La valeur annuelle des « contrats as-a-service » atteint son plus haut niveau dans la région. Cette progression s’expliquerait par la demande d’Infrastructure-as-a-Service (IaaS).

Exception qui confirme la règle, le sourcing traditionnel en France connait une croissance robuste au premier trimestre (+30%), avec un nombre de contrats qui aurait progressé de plus de deux-tiers « même si le premier trimestre 2017 était plutôt moyen », tempère ISG.

La Commission Européenne débloque 1,5 Milliards (et les données) pour l’AI

Après la Blockchain mi-avril, la Commission Européenne s’est intéressée mercredi à l’Intelligence Artificielle. Pour soutenir la recherche publique et privée dans le domaine, la Commission a décidé d’investir 1,5 milliard d'euros pour la période 2018-2020, dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020.

Cette somme « soutiendra le développement de l'IA dans des secteurs clés, des transports à la santé. [Elle] permettra de connecter et de renforcer les centres de recherche en IA dans l'ensemble de l'Europe, et elle encouragera les essais et l'expérimentation ».

La Commission soutiendra également un projet « d’AI as a Service » européen pour démocratiser l’accès à ces diverses technologies.

En parallèle, le Fonds européen pour les investissements stratégiques sera mobilisé à hauteur de 500 millions pour aider les entreprises et les start-ups à investir dans l'IA.

Dans la foulée, la Commission a proposé une législation visant à ouvrir davantage de données, puisqu’elles « sont la matière première pour la plupart des technologies de l'IA ».

Nomination

Mardi, Michel Morvan, Président et co-fondateur de Cosmo Tech, a été élu à l'unanimité Président de l'Institut de Recherche Technologique SystemX.

Les projets de recherche de l'IRT SystemX couvrent les enjeux scientifiques et technologiques des filières industrielles. Le but de l’Institut est d’aider ces industriels dans les phases de conception, de modélisation, de simulation et d'expérimentation des produits et services futurs, qui intègrent de plus en plus de numérique.

L’IRT a été fondé il y a 6 ans par des acteurs privés et universitaires (Alstom, Renault, Safran, Atos-Bull, OVH, Université Paris-Saclay, Institut Mines-Télécom, Inria, etc.). Michel Morvan aura pour mission de porter la deuxième phase de son développement. « Je suis convaincu que l'IRT SystemX a vocation à en être le fer lance la transformation digitale de l'industrie en France », a-t-il déclaré lors de sa nomination.

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