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Micron choisit le SATA pour son premier SSD d'entreprise 3D NAND à 64 couches
Le constructeur américain qui a récemment débuté la production de masse de mémoire Flash 3D TLC en 64 couches a choisi de commencer à la déployer dans une nouvelle famille de SSD SATA d'entreprise, la série 5200
Si la technologie NVMe a le vent en poupe, Micron parie sur le fait que la demande pour des SSD SATA d’entreprise va rester solide. Le constructeur, qui a commencé la production en masse de mémoire Flash 3D NAND 64 couches, a donc décidé de la mettre en œuvre dans une série de SSD pour entreprises, la série 5200.
Cette famille de disques au format 2,5 pouces devrait permettre au constructeur d’abaisser le coût au gigaoctet de ses disques Flash, par rapport à l’actuelle série 5100, assemblée à partir de mémoires flash TLC à 32 couches. La série 5200 vise le marché des serveurs et des systèmes de stockage et cible les applications intensives en lecture et nécessitant une faible latence comme les applications transactionnelles, le VDI ou le streaming vidéo.
Selon Matt Shaine, le chef de produit SSD de Micron, « nous voyons un vrai marché pour les SSD SATA en entreprise. (…) Il n’y a pas de doute que l’industrie a entamé la transition vers des disques NVMe. Mais il y a croissance de la taille des disques et de la densité dans l’industrie. Et cette croissance devrait selon nous doper les ventes de nos disques SATA pour les prochaines années ».
Selon Steve Hanna, le responsable marketing senior de Micron, l’interface SATA est aujourd’hui la plus populaire pour les SSD, devant les interfaces SAS et NVMe. Selon lui, ce classement devrait à moyen terme évoluer, NVMe devenant l’interface la plus utilisée devant SATA et SAS. Le prix des disques NVMe devrait en effet s'aligner avec celui des disques SATA d’ici la fin de l’année.
Des caractéristiques proches de celle de l'ancienne série 5100, mais un prix plus attractif
Selon Micron, les SSD 5100 et 5200 ont beaucoup en commun. Selon Shaine, les deux familles de disques partagent le même contrôleur et les mêmes composants. 90 % de leur firmware est commun. La seule vraie différence est le type de mémoire flash utilisé.
Micron propose deux modèles dans la gamme 5200. Le 5200 PRO supporte jusqu’à deux écritures complètes par jour, tandis que le 5200 ECO supporte un peu moins d’une écriture. Le 5200 PRO est disponible dans des capacités de 960 Go et 1,92 To, tandis que le 5200 ECO offre des capacités de 480 Go à 7,68 To.
Selon le constructeur, il est possible d’utiliser sa fonctionnalité « Flex Capacity » pour ajuster l’endurance, la performance et la capacité des disques en fonction des objectifs de l’entreprise.
Shaine indique que la performance est similaire à celle des anciens disques de la série 5100 soit environ 95 000 IOPS en lecture aléatoire et 33 000 IOPS en écriture aléatoire. Les prix vont de 35 à 50 cents par gigaoctet, alors que les SSD de la série 5100 étaient vendus entre 45 et 75 cents par gigaoctet.
Selon Gregory Wong, analyste principal de Forward Insights, les prix les plus abordables pour des disques SSD de 2 To étaient de l’ordre de 30 cents par gigaoctet au dernier trimestre 2017 pour un SSD SATA, de 39 cents par gigaoctet pour les disques d’entreprise NVMe et de 42 cents pour les SSD au format SAS.
Les disques SSD d’entreprise SATA de Micron sont associés à une garantie de 5 ans et supportent, selon les modèles, des capacités avancées comme le support du chiffrement AES 256 bit, la protection contre les pertes d’alimentation ou le support de l’insertion et du retrait à chaud. Ils ont un MTBF estimé à environ 3 millions d’heures.