Microsoft va ouvrir quatre datacenters Azure en France
Lors de sa conférence de début d'année, Microsoft a officialisé l'ouverture avant la fin mars de quatre datacenters Azure en France, dont trois à Paris et un à Marseille. Ces infrastructures serviront de base à deux régions liées baptisées "France Central" et "France South".
Microsoft a profité aujourd’hui de sa conférence de début d’année pour officialiser la mise en œuvre de 4 datacenters Azure en France. Les trois premiers, placés en région parisienne, constitueront la région « France Central », tandis que le dernier, installé à Marseille, sera la base de la région « France South ».
Les 4 centres de données français de Microsoft auront pour objectif prioritaire de servir les besoins des clients de l’éditeur dans l’hexagone. Actuellement accessibles par quelques entreprises ayant participé au programme de découverte de Microsoft, ils seront accessibles à l’ensemble des entreprises d’ici à la fin mars.
Microsoft n’est pas le premier des géants américains à prendre pied en France. Parmi les acteurs Tier 1 du cloud, c’est Amazon qui a dégainé le premier avec l’ouverture de trois zones de disponibilités en région parisienne dans le courant du mois de décembre. Les deux géants sont au coude à coude en matière de déploiements dans les grands pays européens.
Google de son côté a pour l’instant ignoré l’hexagone et a déployé des régions au Royaume-Uni (3 zones), en Allemagne (3 zones), en Belgique (3 zones) et aux Pays-Bas (2 zones). A ce jour, la société n'a pas communiqué sur un éventuel déploiement en France. Il n'est pas impossible que les ennuis fiscaux passés de Google en France ait joué un rôle dans l'absence de datacenters de la firme dans l'hexagone. Mais on voit mal comment le fournisseur pourra rester compétitif face à ses deux concurrents s'il ne finit pas par déployer une infrastructure en propre sur le territoire.
Des questions subsistent sur les capacités et les services offerts en France
Pour l’instant, Microsoft est resté discret sur les capacités de ses datacenters de même que sur les services qui seront proposés. La configuration parisienne est un déploiement typique pour le constructeur avec 3 datacenters différents ce qui veut en principe dire que le fournisseur opérera sans doute 3 zones de disponibilités dans la région « France Central ».
Le déploiement à Marseille est aussi logique dans la mesure ou la région « France South » pourra opérer en tant que « Paire » de la zone parisienne, pour les clients ayant besoin de haute disponibilité. Il sera ainsi possible de répliquer aussi bien les données que les principaux services entre les deux régions.
Il est toutefois curieux que Microsoft n’annonce qu’un datacenter sur Marseille, puisqu’il faut habituellement au moins deux datacenters pour constituer une région. Il est possible que l’éditeur ait utilisé le fait qu’Interxion opère plusieurs centres de données très proches les uns des autres à Marseille pour opérer une infrastructure répartie dans deux salles de deux centres différents, chacun disposant de sa propre alimentation électrique et de sa propre connectivité.
L’éditeur a pour l’instant refusé de répondre à toute question sur le nom de ses partenaires et sur l’emplacement et la configuration de ses infrastructures lors de sa conférence de début d’année. Le cas de Marseille est un peu particulier, puisque seul Interxion y opère des infrastructures de taille suffisante et que le partenariat entre les deux firmes a fuité fin 2016 via la Mairie de Marseille.
Une autre interrogation demeure sur les services qui seront disponibles en France lors de l’ouverture des infrastructures Azure. Dans le cas d’Amazon AWS, tous les services ne sont ainsi pas offerts en France. Une autre interrogation porte sur la capacité qui sera disponible en France. Au Royaume-Uni, Microsoft a dû faire face à des contraintes de disponibilité initiales de certaines configurations du fait de son succès. Ses infrastructures n’avaient en effet pas été dimensionnées suffisamment pour faire face à la demande. Il sera intéressant de voir si l’éditeur en a tiré des leçons.