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Une nouvelle spécification pour de l'Ethernet à 100G et 400G sur 2 et 10km
Soutenu par les principaux fabricants d'équipements réseaux mondiaux, le groupe MSA 100G Lambda vient de publier les spécifications préliminaires d'interfaces ethernet optiques à 100G et 400G utilisant des longueurs d’onde optiques à 100 Gbit/s et capables de supporter des distances de transmission de 2 et 10 km.
Les sociétés membres du 100G Lambda Multi-Source Agreement (MSA) ont publié les spécifications préliminaires d’interfaces Ethernet à 100G et 400G capables de supporter des distances de 2 à 10 km et utilisant des longueurs d’onde optiques à 100 Gbit/s.
Le MSA 100G Lambda rassemble les principaux constructeurs d’équipements réseaux et d’équipements optiques, parmi lesquels Applied OptoElectronics, Arista Networks, Broadcom, Ciena, Cisco, Finisar, Foxconn Interconnect Technology, Inphi, Intel, Juniper Networks, Lumentum, Luxtera, MACOM, MaxLinear, Molex, NeoPhotonics, Nokia, Oclaro, Semtech, Source Photonics et Sumitomo Electric. Au rang des membres figurent aussi des géants du cloud comme Alibaba et Microsoft.
Les deux nouvelles interfaces définies par le MSA 100G Lambda devraient permettre aux opérateurs de datacenters d’étendre la distance maximale de fonctionnement des liens optiques 100G et 400G par rapport aux actuelles interfaces 100GBASE-DR et 400GBASE-DR4, dont la portée plafonne à 500 mètres.
La distance d’un lien 100G Lambda utilisant la modulation PAM4 peut ainsi atteindre entre 2 km (pour la déclinaison FR-4 de la spécification) et 10 km (pour la spécification LR-4), tandis que celle d’un lien Ethernet 400G (400G FR-4, avec 4 longueurs d’onde 100G en CWDM) atteint 2 km sur une fibre monomode duplex.
Les développements du MSA 100G Lambda ont pour objectif de répondre à al demande croissante de connectivité des grands datacenters et des opérateurs de télécommunications. Les besoins de ces acteurs progressent à un rythme supérieur à celui des opérateurs, du fait de l’explosion des trafics Est-Ouest entre serveurs au sein des datacenters.
Les grands opérateurs de cloud, qui opèrent déjà des infrastructures massives à 100G pour consolider les flux émanant des multiples interfaces à 25 Gbit/s de leurs serveurs, envisagent à l’horizon 2019 de basculer leurs liens d’agrégation sur du 400G tout en migrant leurs serveurs sur des interfaces à 50G.
Cette transition devrait être facilitée par l’émergence de la prochaine génération de commutateurs top of the rack, motorisée par des processeurs comme le futur StrataXGS Tomahawk III de Broadcom ou comme le Spectrum-2 de Mellanox. Ces nouvelles puces de commutation devraient permettre de porter la bande passante interne des commutateurs Ethernet à 12,8 Tbit/s (contre 6,4 pour l’actuel Tomahawk II, lancé fin 2016).
Les spécifications préliminaires du MSA 100G Lambda sont disponibles sur le site de l’organisation, en attendant une version prévue pour le courant du premier semestre.
Notons pour terminer que le MSA 100G Lambda n’est pas le seul à travailler sur des spécifications d’interfaces moyennes distances pour le 100G et le 400G. Une autre organisation, le MSA CDWM8, a dévoilé en décembre ses propres spécifications pour des interfaces 100G et 400G à 2 et 10 km. La différence entre les deux spécifications tient au débit des longueurs d’ondes utilisées : des multiples de 50G pour le groupe CDWM8 et des multiples de 100G pour le MSA 100G Lambda. Au nombre et à la qualité de ces soutiens, le MSA 100G Lambda semble avoir l’avantage sur son concurrent qui compte parmi ses soutiens Accton, Barefoot Networks, Credo Semiconductor, Hisense, Innovium, Intel, MACOM, Mellanox, Neophotonics et Rockley Photonics.
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