IBM muscle Watson au traitement sémantique

Avec le rachat d’AlchemyAPI, IBM intègre des technologies de traitement sémantique automatisé et de reconnaissance d’images à Watson. Etoffant les services de sa plateforme cognitive et gagnant une communauté de 40 000 développeurs.

IBM a décidé d’étendre l’écosystème de Watson par la voie de l’acquisition. Afin d’étoffer les champs fonctionnels de sa plateforme d’informatique cognitive, Big Blue a racheté la société américaine AlchemyAPI, un spécialiste de l’apprentissage automatisé et du traitement sémantique des données.

 

Avec AlchemyAPI (basée à Denver, elle compte quelque 18 employés), cette petite entreprise propose une plateforme Saas (mais qui peut également être commercialisée pour un déploiement sur site) qui collecte, analyse des données via de puissants algorithmes de traitements du langage (extraction d’entité, de concepts, d’identités, classification de concepts) et de reconnaissance d’images. Ces services sont exposés sous la forme d’APIs, qui peuvent alors être consommées dans des applications.

AlchemyAPI collecte les données à partir du Web , des medias sociaux, des données historiques ou des partenaires, qu’elles soient structurées ou non, et effectue un traitement pour y établir des relations. Autre fonction, la capacité d’identifier automatiquement et d’extraire de l’information à partir d’images pour la connecter à d’autres sources de données.

Les technologies seront ainsi intégrées au cœur de Watson et accessibles via BlueMix, le Paas du groupe. Cela viendra compléter la palette de services pour Watson exposés dans BlueMix et gonfler un peu plus le potentiel de la plateforme d’IBM, qui depuis janvier 2014 navigue au sein d’une division dédiée.

Depuis, IBM a multiplié les investissements autour de Watson en multipliant les services bâtis sur le cœur analytique et cognitif de la plateforme, réunis notamment dans la Watson Zone de BlueMix. A ces services viennent donc s’ajouter ceux d’AlchemyAPI. Big Blue a également placé Watson au cœur de son offre de stockage logiciel.

Second rachat après Cognea

Ce n’est pas le premier rachat qu’IBM réalise pour augmenter les possibilités de Watson. Rachetée en mai 2014, la société Cognea a apporté des capacités d’assistants virtuels, pouvant être interrogés en langage naturel.

Ce que pourrait également apporté AlchemyAPI à Watson est la possibilité d’ouvrir les traitements de la plateforme à des applications verticales, là où la sémantique et les ontologies (grosso modo, ce qui définit la logique entre le sens des données) sont spécifiques et évolutives.

Mais autre gain notable pour IBM, AlchemyAPI revendique une communauté de 40 000 développeurs qui auront désormais la possibilité d’entrer en contact avec les autres services Watson et IBM. De quoi alors, mécaniquement, faire grossir la communauté d’utilisateurs Watson.

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