Intel rachète l'allemand Lantiq, l'ex-division filaire d'Infineon
Intel vient de mettre la main sur Lantiq, l'ex-division composants pour réseaux filaires d'Infineon. Lantiq est un spécialiste des technologies optiques et xDSL et des composants pour passerelles et box internet.
Intel a annoncé hier le rachat de Lantiq, l’ex-division composants réseaux filaires d’Infineon, dont le fondeur avait déjà racheté l’activité mobile pour produire ses propres composants 3G et 4G LTE. Lantiq, basé en Bavière, était contrôlé depuis 2009 par le fonds Golden Gate Capital auquel Infineon avait cédé la société pour 243 M$.
Un spécialiste des composants pour passerelles xDSL
Le fondeur ne fait pas mystère de son intention de se développer sur le marché des objets connectés et il estime que le rachat de Lantiq devrait lui permettre d’accélérer son développement sur le marché des passerelles réseau et des box pour le grand public.
Lantiq est un spécialiste des composants de communication DSL, GPON (fibre optique) et des composants pour la téléphonie. La firme est aussi un fournisseur renommé de composants intégrés (SoC ou System on a Chip) pour la fabrication de passerelles et de « box internet » grand public.
Lantiq : un acteur en avance sur le FTTdp et le G.fast
Récemment, Lantiq s’est illustré par ses travaux autour des technologies FTTdp (Fiber to the distribution point) et G.fast. L’idée est de combiner l’usage de technologies de transmission sur fibre optique avec un étage de distribution final de type DSL à très haut débit afin d’abaisser les coûts de déploiement du très haut débit.
Le couple FTTdp/G.fast permet d’apporter la fibre optique jusqu’à un point de distribution proche des maisons (50 m à 200 m) puis de connecter les abonnés en xDSL en réutilisant les paires de cuivre existantes. La technologie xDSL G.fast permet des débits allant de 250 Mbit/s (sur une distance cuivre de 200 m) à 800 Mbit/s (sur une distance de moins de 50 m).
Autre avantage du G.fast, l’équipement côté opérateur situé sur un poteau aérien ou dans un boîtier au sol ne nécessite pas d’alimentation directe. Il consomme tellement peu d’énergie qu’il peut être alimenté à distance par la box de l’abonné via le câble téléphonique, ce qui réduit considérablement les coûts de déploiement pour les opérateurs et permet donc d’envisager l’extension des déploiements fibres hors des grandes villes dans des conditions économiques viables.
Nul doute que les travaux de Lantiq auront éveillé l’intérêt d’Intel alors que les opérateurs commencent à tester le G.fast en Europe (Deutsche Telekom, BT et Orange ont tous des expérimentations ou des déploiements de test en cours).
Le rachat de Lantiq par le géant californien devrait être finalisé dans les 90 prochains jours.