Dataiku veut accélérer l’exploitation des Big Data

Surfant sur la vague Big Data et sur la volonté des entreprises de mieux utiliser leurs données, la société française Dataiku propose un IDE dédié. Son approche lui a permis de lever 3 M€.

Aider les entreprises à exploiter leurs données. C’est ainsi que pourrait être résumé la mission que s’est fixée Dataiku, une jeune entreprise française, montée en janvier 2013. Son modèle : proposer un outil de développement d’applications centrées sur les données et éviter d’avoir à se reposer sur de lourds processus d’agrégation de nettoyage et d’intégration qui ralentissent au final l’usage des données. Bref, permettre aux entreprises d’accélérer l’utilisation des données, ce nouvel or noir sur lequel nombre d’entreprises misent pour refondre leur modèle économique.

A la clé, le Data Science Studio (DSS), un IDE, lancé commercialement en février 2014. Cet outil  permet « de créer des applications opérationnelles prédictives mêlant données référentielles et celles d’usages, comme les logs, pour fabriquer des indicateurs », explique Florian Douetteau, le CEO et fondateur de Dataiku, lors d’un entretien avec la rédaction. Comme poussé par la vague Big Data et la nécessité de compétences poussées pour extraire du sens utile à partir de ces données, Dataiku souhaite quant à lui abaisser la barrière à l’entrée et rendre accessibles l’accès et l’exploitation des données.

Abaisser les barrières à l’adoption

Un besoin que Florian Douetteau estime aujourd’hui fort « chez les PME et les ETI ». Reste donc à leur proposer le bon outillage.

« DSS va chercher les données à partir de nombreuses sources, les nettoie, les transforme, les agrège. Cela permet de fabriquer, de façon visuelle, des produits et des modèles prédictifs », lance le CEO.  Rappelant également qu’à travers une plate-forme unifiée comme le Data Science Studio, il est plus facile pour les grandes entreprises de maintenir une grande quantité de scorings.

Chronopost utilise DSS pour modéliser des parcours adaptés à une période donnée

Autre pan de son modèle, Dataiku offre également une édition gratuite de DSS (dite Community) pour accroître sa communauté d’utilisateurs, précise le CEO.

Avec cette approche, la société est parvenue à séduire une vingtaine de société, dont Chronopost. Ce spécialiste de la livraison de colis utilise DSS pour identifier des nouveaux modes de livraison et modéliser des parcours adaptés à une période donnée. « L'exploration de ces masses de données permettra au pôle d'assistance à maîtrise d'ouvrage de Chronopost d'affiner les moyens routiers nécessaires pour assurer le dernier kilomètre de ses livraisons », explique Chronopost, cité dans un communiqué.

Dataiku revendique également Vente-privée.com, Cityvox, Blablacar et PagesJaunes dans son portefeuille clients.

Une levée de fonds pour s’internationaliser

Et ce studio DSS a le vent en poupe. Mi-janvier, Dataiku a annoncé avoir levé 3 millions d’euros auprès des fonds d’investissements d’Alven et Serena Capital. De quoi certes pérenniser la société qui jusqu’alors s’auto-finançait, mais également de « passer à l’étape suivante », selon les mots de son fondateur : accélérer son développement en France, mais également partir commercialiser DSS à l’étranger.  Avec cet argent frais, la société compte ouvrir une filiale à New York au premier trimestre 2015. Le centre de R&D restera en revanche en France.

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