Oracle place les DAFs au cœur de la transformation numérique

A l’occasion de son Finance Day, Oracle a fait de la fonction finance le moteur de la transformation numérique des entreprises, une fonction qui doit créer les modèles pour assurer cette transition en associant la DSI.

Le DAF doit apparaître comme le leader de la transformation numérique. C’est une des conclusions que l’on aurait pu tirer de l’événement Oracle Finance Day qui s’est tenu hier à Paris. A la clé : placer les départements finance des entreprises au cœur des vastes projets de transformation numérique en France et les positionner comme un pivot maître de cette transition.

Par transformation numérique, il faut comprendre la numérisation des processus et des flux d’informations. Un chantier d’envergure qui a débuté chez les entreprises et dont l’ambition est de les aider à passer le cap du numérique. Mais également à créer de nouveaux modèles économiques reposant sur de nouveaux flux financiers. C’est le cas d’industries traditionnelles, avec de nombreux exemples dans la banque, dans l'assurance, dans les services de santé (comme au CHU de Douai avec un parcours patient optimisé grâce à un meilleur SI ou aux Hospices de Lyon qui tracent en temps réel leurs matériels pour des inventaires conformes à la réalité) ou encore dans le retail. Sans parler de l’administration qui tente, notamment en France, de basculer nombre de des procédures vers des services en ligne.

Le DAF est le meilleur interlocuteur pour la transformation car il connaît le mieux le métier

Karine Picard, directrice EMEA, Oracle

Logiquement « les financiers ont un vrai rôle à jouer pour pousser et arbitrer les mécanismes de cette transformation numérique, car ils valident les plans d'investissements. Il faut donc qu'ils connaissent le numérique », lance Guillaume Des Rotours, Associé chez KPMG, partenaire de l’événement. « Le numérique est essentiel pour les financiers et l'offre est pléthorique. Les financiers ont besoin de visibilité », ajoute-t-il.

Selon lui, le département finance a également un rôle clé à jouer au niveau de la sécurité de l’information, un point aujourd’hui essentiel dans tout processus de migration technologique et de processus.

Et pour cause, résume Guy Mamou Mani, président de Syntec Numérique, les directions financières sont elles-aussi fortement touchées par cet effet de transition vers le numérique. Un département qui n’est pas épargné car « tous les processus internes » sont concernées par le phénomène. « A l'heure de Paypal et de Bitcoin, la finance est aussi impactée. Entre 2017 et 2020, l’administration a prévu de ne plus émettre de facturation papier, seulement une facturation électronique », souligne-t-il, avant de lancer au parterre de DAFs ayant fait le déplacement pour l’occasion « ne trainez pas les pieds ».

A la source de nouveaux modèles économiques

Pour Karine Picard, directrice EMEA des applications ERP et EPM chez Oracle, les directeurs financiers sont le maillon indispensable de la chaîne parce qu’ils détiennent la clé du fonctionnement vital de l’entreprise : son modèle économique. A eux donc d’élaborer les nouveaux modèles de cette transformation numérique.  « Des modèles ont disparu, mais d'autres apparaissent avec de grosses valorisation boursières. La finance est également à la source de la transformation numérique. Il s'agit du meilleur interlocuteur pour la transformation car il connaît le mieux le métier. »

« Il est bien placé pour gérer les investissements de la transformation. Il est également le catalyseur des changements des modèles économiques avec ses relations avec l'ensemble des départements internes », ajoute-t-elle. Comprendre ses relations avec la DSI - autre maillon de la chaîne sans qui la transformation numérique ne peut avoir lieu. Et ce, même si aujourd’hui 40% des budgets IT sont dépensés hors DSI, rappelle Guy Manou-Mani. Pour lui, le message est clair : il est hors de question de passer outre la DSI pour assurer sa transition vers le numérique. Pourtant, seulement 32% des DAF collaborent avec leur DSI. Il s’agit donc bien ici de créer « un cadre de confiance » entre les deux.

 

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