Open Data : la France confirme sa place de cadre dans le monde
En un an, la France est montée de la 10e à la 4e place dans l’Open Data Barometer. L’Hexagone bénéfice du son statut de pionnier avec la création du poste d’Administrateur général des données.
Dans un contexte mondial marqué par la difficulté des gouvernements à publier leurs données, la France parvient à se distinguer en matière d’Open Data, nous apprend l’Open Data Barometer de la World Wide Foundation. L’Hexagone, qui occupait la 10e place de ce classement en 2013, se hisse à la 4e position en 2014, derrière la Suède, les Etats-Unis et premier du classement inchangé depuis un an, le Royaume-Uni.
Ce classement vient ainsi confirmer l’état d’avancement de l’Open Data en France déjà pointé du doigt par un autre baromètre, l’Open Data Index établi par l’association Open Knowledge Foundation (OKFN). La France s’y classe 3e.
Pour la Web World Wide Foundation, comme pour l’OKFN, les raisons de la performance française sont évidemment liées à la création du poste d’Administrateur général des données, tenu par Henri Verdier , le patron d’Etalab. Mais la fondation évoque également la publication des codes postaux par La Poste ainsi que les nombreuses initiatives dans les régions et au niveau local en France.
Un contexte marqué par la fébrilité des gouvernements
« Le défi pour la France, qui a obtenu des scores relativement bas en terme des gains de l’Open Data sur le Social et l’environnement et se prépare à publier le premier plan d’action dans le cadre de son adhésion à l’Open Governement Partnership début 2015 (la France s’est engagée dans le programme en mai 2014, NDLR), sera d’étendre l’Open Data au-delà des communautés administratives et techniques et de convertir la disponibilité des données ouvertes en différents usages », explique la fondation sur son site.
Reste que globalement, les 86 pays observés par la fondation pour établir son barème peinent à s’engager dans l’ouverture de leurs données. Si le rapport pointe notamment du doigt un manque cruel de formats ouverts – lorsque les données sont ouvertes donc - , il indique que seulement 8 % des pays ont publié des données sur les dépenses du gouvernement, 6% sur les contrats scellés par le gouvernement, 7% sur la performance des services de santé et 12 % donnent des chiffres sur l’Education, rapporte encore l’institution.