Gestion des données : des PDG éloignés de la réalité ?
Les PDG ont une vision plutôt optimiste de l’usage des données dans leur entreprise qui n’est pas partagée par les cadres. Un frein culturel au pilotage par la donnée, révèle une étude Teradata.
Et si le frein n°1 à la prise de décision par les données était d’ordre culturel et non technologique ? C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée par The Economist Intelligent Unit, pour le compte de Teradata. Des résultats qui mettent en lumière un fossé culturel entre la perception des Pdg et celles de leurs cadres en matière d’accès aux données dans leur entreprise : si 47% des Pdg interrogés dans cette étude mondiale pensent que tous les employés ont accès aux données dont ils ont besoin, les cadres quant à eux – davantage positionnés dans l’opérationnel donc – ne sont que 27% à l’affirmer. Une vision des dirigeants que l’étude qualifie « d’optimiste » par rapport au reste de leur effectif encadrant.
Cet écart de perception se retrouve également dans un autre point de l’étude, plus alarmant : alors que 43% des dirigeants sondés pensent que les données sont collectées et mises à disposition en temps réel aux bonnes personnes, seulement 29% des cadres vont en ce sens. Logique alors que 38% des dirigeants pensent que des informations utiles sont extraites de ces données, contre seulement 24% des cadres.
Autre conséquence logique de ce frein d’ordre culturel, l’usage et l’exploitation des données qui, en dépit de lourds investissements technologiques, ne livrent pas du tout leur fruit pour 57% des répondants (pour qui leur société n’est pas à la hauteur en matière de capture et de diffusion des données. Sans alignement de l’encadrement et de la direction, il est donc peu probable qu’un projet de gestion des données puisse tenir ses promesses.
Enfin, dernier enseignement notable de cette étude, l’inégalité de la mise à disposition des données. Certains départements bénéficieraient d’un accès privilégié par rapport à d’autres, rapporte The Economist Intelligent Unit.
« La transition d'une approche guidée par l'instinct à une démarche basée sur les données implique des changements culturels. Or les difficultés que rencontrent les entreprises à franchir ce pas leur font manquer des opportunités », explique Bill Franks, le directeur des solutions analytiques de Teradata, cité dans un communiqué.
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