Munich rejoint la Document Foundation
La capitale bavaroise confirme son engagement dans la suite bureautique LibreOffice et rejoint le comité de conseil de la Document Foundation.
Alors que la satisfaction des utilisateurs confrontés au vaste projet LiMux de la ville de Munich semble remise en cause, la capitale bavaroise rejoint officiellement le comité de conseil de la Document Foundation confirmant son engagement continu dans LibreOffice , la suite bureautique Open Source.
Pour mémoire, la Ville de Munich fait office d’emblème de la migration d’un environnement Windows vers Linux d’une administration européenne. Ce projet au long court a connu une feuille de route chaotique, marquée par des retards à répétition.
Au final, la migration vers un environnement Linux a été finalisée fin 2013 : 16 000 postes de travail tournent aujourd’hui dans un environnement composés de logiciels libres.
Toutefois, en août dernier, coup de tonnerre dans la municipalité. Le maire-adjoint, Josef Schmid, confie dans un quotidien local que le personnel de la Ville serait mécontent et « souffrirait » à utiliser les logiciels déployés dans le cadre de LiMux. Brandissant alors l’arme d’un comité d’experts, commandité pour évaluer un éventuel retour à Windows et Microsoft.
Munich, la migration de référence
Indépendamment des déclarations de ce maire-adjoint, l'équipe en charge du projet a décidé de rejoidre la Document Foundation, et marque ainsi sa volonté de participer au projet LibreOffice pour devenir un moteur dans ses développements et ses déploiements. Une forme de « référence saine » pour chaque migration vers les logiciels libres, assure la fondation dans un communiqué.
La ville, représentée par Florian Haftmann, siègera aux côtés de 16 autres membres dont le groupe de travail inter-ministériel français, Mimo (Mutualisation InterMinistérielle pour une bureautique Ouverte).
Ce groupe, qui regroupe 11 ministères français, qualifie et certifie une version de LibreOffice pour en recommander son installation. Son périmètre s’est également étendu à la création d’un socle plus vaste de logiciels (socle interministériel de logiciels libres -SILL) au-delà du poste de travail.
La version 2014 de SILL liste une série de logiciels libres portant sur la sécurité, bases de données, middleware, développement, administration, gestion des opérations et du réseau. Mimo a rejoint la Document Foundation en juin 2013.