Attentats de Paris : le chiffrement des communications critiqué par David Cameron
De retour de la grande marche pour Charlie Hebdo, David Cameron promet d’interdire les services de communication chiffrés qui restent imperméables aux services de renseignements.
Selon The Independant, David Cameron vient de promettre, s’il est réélu, d’interdire l’utilisation de systèmes de communication électronique échappant aux interceptions des services de renseignement.
« Dans notre pays, voulons-nous autoriser des moyens de communication entre personnes que nous ne pouvons pas lire ? Jusqu’à aujourd’hui, la réponse de ce gouvernement a été non ». Et de défendre des interceptions – « fortement invasives » – strictement encadrées par la loi.
Des services comme WhatsApp apparaissent ici visés, mais également iMessage d’Apple, considéré comme trop sûrs pour permettre les interceptions légales, par l’agence américaine de lutte contre les trafiques de narcotiques.
Mais si l’on pense naturellement aux outils grand public, la question se pose également pour les messageries instantanées d’entreprise.
A l’issue d’un long bras de fer, RIM avait finalement, début 2011, ouvert au gouvernement indien les portes de son système de communications instantanée pour le grand public. Mais pas pour les entreprises.
Légitimer et étendre des pratiques existantes ?
Qu’en sera-t-il, ainsi, de services conçus pour les entreprises tels que Brosix, Hall, ou encore HipChat, et TeamWire ? Sans compter les outils des spécialistes de la mobilité d’entreprise, à commencer par ceux de Good Technology et d’AirWatch, ou encore le Knox de Samsung ?
La posture de David Cameron revient donc à demander des portes dérobées dans des systèmes conçus pour être le plus sûr possible, avec les risques que l’on imagine sans peine de voir des pirates mettre un pied dans de tels backdoor.
A moins que le premier ministre britannique ne cherche par là à légitimer, à postériori, les actions de ses services du renseignement qui collaboreraient avec la NSA, selon les documents révélés par Edward Snowden, pour accéder directement aux contenus de communications.