La Commission européenne lance un appel d’offres pour des services Cloud
L'appel d'offres porte sur la mise en place d'un Iaas public, d'un Iaas privé et d'un Paas public dans le cadre de la transition numérique de l'institution.
La Commission européenne a lancé un appel d’offres portant sur son premier achat de services Cloud, ont révélé nos confrères et partenaires britanniques de ComputerWeekly. L’offre a été initiée par les services du Digit (Directorate-General for Informatics), en charge de la mise en place des projets numériques au sein de la Commission européenne.
L'appel d'offres durera deux ans et porte sur la mise en place de 2 500 machines virtuelles et 2 500 To de stockage. Près de 75% de ce vaste projet Cloud sera accessible par les institutions de l’Union européenne autres que la Commission.
Selon le texte de l’appel d’offres, le contrat inclura jusqu’à 5 fournisseurs et comportera 3 lots : un premier sur un Iaas privé, un second sur un Iaas public et un troisième sur un Paas public.
La première étape de la transition de la Commission vers le Cloud
Pour un porte-parole de l’institution européenne, interrogé par nos confrères, il s'agit de la première étape de la transition de la Commission vers le Cloud. Une étape qui vise à explorer le potentiel des services, avec la volonté d’étendre l’expérience dans le futur, si cela est un succès.
« En ce sens, il s’agit d’un projet exploratoire, portant sur les aspects techniques nécessaires pour intégrer des solutions Cloud au sein de l’environnement de la Commission », souligne encore ce même porte-parole.
« Un des enseignements qui doit en sortir porte sur la façon dont la Commission doit évoluer pour mieux exploiter le marché du Cloud et d’une façon plus générale, de l’IT, et ce, tout respectant les frontières légales. »
A la base, le G-Cloud britannique
Pour ce début de sa transition vers le Cloud, la Commission s’est inspirée du projet britannique de Cloud gouvernemental G-Cloud, même si finalement les deux institutions ne peuvent pas être directement comparées car trop différentes. La portée de G-Cloud est très étendue, proposant une centrale d’achat Cloud pour toutes les administrations de sa Gracieuse Majesté.
De plus, la Commission européenne dispose de règles plus strictes en matière d’achats. Si la place de marché de G-Cloud est une base de données listant les services disponibles, cette méthode d’achat n’est pas valide pour la Commission européenne.
Vers des standards pour Cloud
A l’été 2014, Bruxelles avait identifié le Cloud comme étant un domaine susceptible de dynamiser la croissance et d’augmenter les créations d’emplois dans l’ensemble de la région.
L’institution avait toutefois admis la nécessité d’établir un marché unique du Cloud, avec des politiques faciles à comprendre et une série de standards, capables alors de renforcer tout le potentiel de la technologie.
En juin, la Commission s’était aussi penchée sur un document détaillant des bonnes pratiques dont l’ambition était de faire économiser de l’argent et d’accroitre le niveau de confiance dans le Cloud. Ces bonnes pratiques, une fois implémentées, pourraient par exemple garantir que les éléments clés du Cloud soient mentionnés clairement dans les contrats signés avec les fournisseurs, avait expliqué la Commission. Elles expliquent également en des termes simples ce que sont la disponibilité et la fiabilité des services Cloud, les niveaux de sécurité, la qualité de support ainsi que la gestion des données dans le Cloud.