Mark Hurd vient évangéliser le Cloud d’Oracle à Paris
La semaine dernière, Mark Hurd, le Pdg d’Oracle, est venu porter la bonne parole de la société à Paris à l’occasion de l’Oracle Digital Transformation Day.
La semaine dernière, Mark Hurd, le Pdg d’Oracle, est venu lui-même porter la bonne parole de la société à Paris à l’occasion de l’Oracle Digital Transformation Day. Une occasion pour le co-CEO du groupe de revêtir son costume de VRP et de vanter à la fois la stratégie et les mérites des offres cloud du groupe, devant un parterre de partenaires et DSI français réunis pour l’occasion.
« Les DSI ont ce que l’on peut appeler un problème. Avec un taux d’innovation très bas, il leur est difficile d’adapter leurs systèmes patrimoniaux vieux de 20 ans aux nouvelles technologies et tendances comme le mobile ou le social. » Sa réponse : le cloud, bien sûr. Et c’est toute l’orientation de son discours. « Pour aller dans le cloud, vous n’avez pas besoin de vous séparer de vos systèmes on-premise. C'est modulaire, » explique-t-il, ajoutant que l’on peut connecter par exemple, une nouvelle application de gestion des talents dans le cloud à son système installé en interne et faire fonctionner les deux ensemble.
Resté très discret sur la couche Iaas, Mark Hurd voit davantage le positionnement d’Oracle dans le Cloud sur le terrain du Paas et du Saas. Les deux couches du cloud, où le groupe estime être « très différenciant ». L'Iaas étant pour lui devenu une commodité. « Nous souhaitons être très différenciant sur le Paas, avec Java, WebLogic et Oracle Database. […] Avec le Saas, nous espérons avoir la meilleure application en termes de RH et ERP et nous avons investi dans la meilleure suite d’applications de l’industrie », indique Mark Hurd, à l’occasion d’une rencontre avec la presse française
Le groupe propose certes un Iaas public qui permet aux clients du groupe d’utiliser un produit du groupe, si besoin. «Pour des clients qui consomment du Saas et du Paas Oracle ». Il s’agit là de proposer aux clients « un écosystème global », résume en substance le CEO. Pas question ainsi de se positionner dans la bataille de l'Iaas, où Amazon ou encore Google et Microsoft, se livrent sans cesse une guerre des prix. L’historique d’Oracle pousse le groupe vers un positionnement davantage Paas et Saas.
« Le cloud est une activité en hyper-croissance et nous investissons très fortement sur ce secteur », a-t-il confirmé, rappelant que le cloud, s’il ne pèse encore que faiblement sur les ventes globales de l’éditeur, affiche le taux de croissance le plus élevé. « Nos commandes dans le cloud ont progressé de 54% lors de notre dernier trimestre d’une année sur l’autre. Cela devient une partie de plus en plus importante de nos activités. […]La plupart de nos ventes de nouvelles applications sont dans le cloud. » Au premier trimestre de son exercice 2014, le Cloud a pesé pour 5,5% (à 475 millions de dollars) du CA total du groupe. Le Paas et le Saas, en progression de 32% en un an, affichent un CA de 332 millions de dollars. Le Iaas (+26%) a rapporté 136 millions de dollars à Oracle sur la période.
L’Europe comptant selon lui pour les revenus du groupe, pas question non plus de laisser la question de la sécurité freiner les déploiements. Interrogé sur la protection des données dans le cloud et sur l’intervention possible des autorités américaines sur les données d’entreprises européennes, Mark Hurd a trouvé la parade : « Nos données sont complètement chiffrées et seuls les clients ont les clés. Vous [les DSI, NDLR] êtes les seuls posséder les données. »