Progress Exchange : Progress présente son nouveau visage
A l’occasion de Progress Exchange 2014, l’éditeur a officiellement dévoilé sa nouvelle organisation et comment ses trois divisions pouvaient répondre aux contraintes du développement d’applications actuel.
Même si son produit phare fête ses 30 ans cette année, c’est presque une nouvelle entreprise qui s’est présentée ce matin à Orlando en ouverture de l’édition 2014 de Progress Exchange, la conférence de l’éditeur Progress Software. Le groupe, qui mène actuellement une stratégie de ré-organisation autour de son produit-phare l’IDE OpenEdge, a tenu à montrer son visage quelque peu lifté devant un parterre de clients et partenaires.
Nouveau visage en terme organisationnel d’abord. Car suite à la restructuration de la société, les trois patrons des divisions issues d’un nouveau découpage des activités se sont succédés sur scène, chacun exprimant tour à tour ses ambitions et sa stratégie respective.
Il faut dire que cette refonte organisationnelle est importante pour cet éditeur historique du monde du middleware et du développement. Après avoir mené une stratégie d’expansion rapide par la voie d’acquisitions, se positionnant sur plusieurs segments de marché, la société a décidé de « ne plus se disperser », avait affirmé l’éditeur en septembre 2012 . S’en est suivi l'assainissement d’un portefeuille devenu trop large - provoquant notamment la vente de son outils de CEP, Apama, à Software AG et de son ESB FuseSource à Red Hat.
Cette stratégie a franchi une étape clé en août avec le ré-alignement des activités autour de trois divisions : OpenEdge, Application Development and Deployment (qui rassemble les outils Modulus, Corticon et le Paas Pacific) et enfin Data Connectivity and Integration, pour tout ce qui concerne l’intégration des données.
Placer Progress au coeur de la modernisation des applications
C’est cette nouvelle organisation qui se présentait aujourd'hui devant les clients du groupe ayant fait le déplacement à Orlando. Une organisation dont l'objectif est de répondre aux problématiques de la modernisation des applications et des nouvelles contraintes et tendances IT.
« Avec Internet, les flux de revenus associé à l’industrie traditionnelle ont évolué, poussant les entreprises à se réinventer. Les revenus liés à la téléphonie fixe des Hôtels ont diminué, comme ceux liés à la location de films à la demande - remplacé par les tablettes. Même constat sur les GPS autonomes, qui ont été remplacés par l’application GPS des smartphones. Le monde numérique a provoqué une révolution des modèles économiques et des flux de revenus dans nombre d’industries, comme les banques, l’industrie du disque ou encore les agences de voyages », a lancé Philip Pead, le CEO de Progress lors de son discours. Résultat, les contextes du développement d’applications ont radicalement évolué, poussés notamment par de nouveaux modèles d’applications et d’usage, de systèmes et de développements. Sans oublier les processus qui y sont associés. » A nouveau modèle économique, nouveau modèle de développement. Et, c'est justement là que Progress met en avant ses réponses.
OpenEdge 11.4 : partioning de tables et mobilité
La version 11.4 d’OpenEdge est notamment marquée par un alignement de la solution sur les nouvelles avancées en termes de technologies ainsi que sur les nouvelles contraintes des métiers et des utilisateurs finaux. Des travaux ont aussi été réalisés sur le terrain du « look and feel », a révélé un responsable de Progress lors d’une session sur Progress Exchange. L’une des fonctions clé de cette version est le partionnement de tables (table partitioning) qui modifie la façon dont la plate-forme stocke les données. En séparant les tables, assure Progress, les requêtes sont effectuées uniquement sur les bonnes données et les opérations de maintenance sont plus simples, Même constat avec les outils analytiques qui opèrent désormais sur des partitions.
Progress affirme également avoir travaillé autour des tests unitaires et injecté dans sa plate-forme une série de composants dédiés à la mobilité, comme un service de push de notifications ou un mode de gestion des événements online/ offline, avec une forte dimension BYOD. Au total, résume Progress, ce sont 57 nouvelles fonctions clés qui ont été injectées dans cette nouvelle mouture
A commencer par OpenEdge, l’IDE historique du groupe formera la fondation des technologies du groupe. Jerry Rulli, patron de la très récente division OpenEdge, a confirmé que Progress investissait des millions de dollars en R&D dans sa plate-forme afin de l’adapter aux nouveaux usages en matière de développement d’applications, mais également aux nouvelles tendances, comme la gestion des données ou la mobilité par exemple (voir encadré). « OpenEdge dispose de tous les composants pour cibler cette problématique, partir des données des entreprises dans la base OpenEdge, tout en y appliquant des technologies de BPM et de workflow pour enfin exposer l’ensemble via des nouvelles technologies », a-t-il lancé. Pas question d’effacer le coeur historique de Progress. Il s'agit davantage de le faire évoluer et d’en faire le point de départ, sinon le pivot, des offres du groupe. D’ailleurs, rappelle Karen Padir, qui dirige la nouvelle division Applications et Deployment, « lors de notre réorganisation, nous avons passé beaucoup de temps à comprendre qui nous étions. […] OpenEdge est au coeur de toute notre offre d’outils de développement de prochaine génération ». Logiquement, on retrouve la base de données et le serveur d’applications OpenEdge à la base de Pacific, le Paas du groupe (qui associe également les technologies de Rollbase et DataDirect, notamment). Une façon, commente-t-elle d’inscrire le cloud « dans la continuité » pour les entreprises.
Signe de l’évolution de la plate-forme, Karen Padir a également pointé du doigt la technologie Modulus, un service cloud racheté par Progress et dont la vocation est de greffer à OpenEdge des possibilités de développements Node.JS, associé à la base NoSQL MongoDB. Dans la stratégie de Progress, Node.JS est vu comme un lien entre le monde de l'Internet des objets et les applications des entreprises, explique-t-elle. L'objectif global est de placer Progress dans au coeur de la modernisation applicative des entreprises. La base historique et installée du groupe suivra-t-elle ? A suivre…