Choisir Office 2013 ou Office 365 ?
Microsoft a largement renouvelé sa suite bureautique, et certains administrateurs de postes de travail sont surpris par leurs propres choix après comparaison d’Office 2013 avec Office 365.
Microsoft Office 2013 reste pertinent pour de nombreuses entreprises, malgré la volonté affichée par l’éditeur de passer à un modèle centré sur la mobilité et le Cloud, dont relève la suite Office 365.
De fait, toutes les entreprises n’ont pas encore engagé une telle transition. Les questions relatives à la sécurité des données, à la gestion des licences, ou encore aux fonctionnalités ont poussé les administrateurs à enquêter sur les avantages qu’ils peuvent tirer d’un déploiement d’Office 2013 plutôt que de celui d’Office 365.
Les deux versions d’Office sont similaires. Pour la majorité des utilisateurs, il n’y a pas de différence perceptible entre Office 2013 et Office 365. « Asseyez un utilisateur devant Office 2013 Professional Plus et Office 365 Pro Plus. La seule différence est que le second va lui demander de s’identifier », relève Wes Miller, analyste au sein du cabinet Directions on Microsoft.
Et si les différences fonctionnelles entres les deux suites bureautiques ne sont pas évidentes, certains professionnels de l’IT préfèrent conserver Office 2013 en raison de considérations liées aux utilisateurs et à la technologie.
En effet, certaines entreprises utilisent des macros personnalisées et ont besoin de les gérer, explique Jamison West, fondateur et CEO d’Arterian, un prestataire de services qui aide les PME à migrer de versions locales d’Office à Office 365. Toutefois, pour Miller, traduire de telles macros pour la version Cloud d’Office n’est pas réellement un problème. Mais il n’en reste pas moins que les applications Office Web de Microsoft ne supportent pas VBA. Pour Miller, « VBA est largement en mode maintenance » et l’éditeur semble de moins en moins s’y intéresser.
Malgré la question des macros, de plus en plus de clients d’Arterian commencent à migrer vers Office 365 pour de nombreuses raisons, à commencer par la capacité à utiliser la suite sur un maximum de cinq terminaux, relève West : « certains de nos clients ont des licences Office, mais dès que nous le pouvons, nous les migrons vers Office 365. »
Contrairement à Office 2013, l’offre Cloud Office 365 peut apparaître nébuleuse à certaines entreprises. Dès lors, le choix d’en rester à Office 2013 peut être lié au cycle de mises à niveau interne à l’organisation. Le passage à Office 365 peut ainsi s’envisager à l’aune du remplacement des outils de bureautique et de messagerie. Mais le remplacement d’un serveur Echange peut également motiver le passage à Office 365.
« Les entreprises peuvent alors continuer d’utiliser Office 2013 pour la bureautique, tandis qu’Office 365 est souscrit pour l’e-mail », relève Evan Richman, co-CEO de Skykicj, fournisseur d’outils de migration automatisée vers Office 365 pour PME. « Il y a toutes sortes de configurations. »
Et toutes les entreprises ne passant pas au Cloud, pour certaines, Office 2013 peut représenter une meilleure option. C’est notamment le cas pour Vista Equity Partners, un fond d’investissement spécialisé dans les entreprises IT : « Notre philosophie consiste à conserver nos données en local », explique Imran Shaikh, directeur de programme IT.
Vista Equity Partners se refuse ainsi à stocker des données dans le Cloud. Et Shaikh s’inquiéte des potentiels problèmes de migration avec l’archivage du courrier électronique. Durant le processus de migration, les pièces jointes sont ainsi supprimées du serveur Exchange et transférées à une ressource de stockage de faible disponibilité.
Une fois que les e-mails sont transférés à la boîte de messagerie Office 365, cette configuration est susceptible de ne pas fonctionner, explique Shaikh. D’où le besoin potentiel d’écrire des scripts spécifiques dans le cadre de la migration d’Exchange 2010 ou 2013 à Office 365.
Adapté de l’anglais par la rédaction.