Chômage : 1500 inscrits en plus en informatique en août

En contraste avec le léger recul du chômage (-0,3%) enregistré en août tous métiers confondus, pour les informaticiens, la situation s'est encore aggravée avec 1500 inscrits à Pôle Emploi en plus en catégorie A (36 000 inscrits en août) pour la filière « systèmes d'information et télécommunications ». Soit une hausse de 4,34%.

En contraste avec le léger recul du chômage (-0,3%) enregistré en août tous métiers confondus, pour les informaticiens, la situation s'est encore aggravée avec 1500 inscrits à Pôle Emploi en plus en catégorie A (36 000 inscrits en août) pour la filière « systèmes d'information et télécommunications ». Soit une hausse de 4,34%.

Il y a certes l'effet saisonnier, défavorable à l'embauche IT. L'an dernier, la progression du chômage était sensiblement la même (1400 inscrits de plus) entre juillet et août 2013. Mais 3200 chômeurs de plus qu'en août 2013 correspond, cet été encore, à une progression de 9,75% en un an du chômage IT, nettement supérieure à celle de l'ensemble des métiers (+5,2%).

En incluant les demandeurs d'emploi ayant une activité réduite (catégorie A,B,C), la progression du chômage est un peu plus atténuée. Quoique. Avec 900 inscrits de plus en août (42 800), elle est de +2,32% en un mois. Mais de 10,59% en un an. Parallèlement, l'intérim IT s'oriente vers un allongement de la durée des contrats. Ceci pouvant être mis en correspondance avec cela.

L'intérim en hausse

Toutes filières confondues, l'intérim en tant qu'indicateur avancé de la situation de l'emploi, enclin à la baisse au second semestre, a inversé la tendance au premier trimestre 2014 (nombre de contrats conclus en hausse de +1,9%). Pour le secteur IT, la progression est de 2,5%. Plus caractéristique encore, selon les relevés du cabinet Walters People, spécialisé dans l'intérim expert, pour le secteur IT, la durée des missions (habituellement de 4 à 12 mois) tend à s'allonger. Et il est plus fréquent de les voir se transformer en CDI. L'intérim étant, selon ce cabinet, la voie qu'adoptent les employeurs en quête de renfort en attendant de débloquer le budget d'une embauche en bonne et due forme. Ou de consolider une démarche de recrutement qui, dans les métiers IT, tend elle aussi à se prolonger. Pour recruter les compétences voulues, on débauche chez les autres. Et le salaire, restriction budgétaire oblige, n'est plus l'argument décisif. Walters People constate par ailleurs que les absences et départs sont remplacés, ce qui n’était pas le cas en 2013. En attendant la création de nouveaux postes en perspective notamment pour accompagner la transformation numérique (mobilité, BYOD) des entreprises.

 

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