OBS crée une entité dédiée aux applications
Orange Business Services place ses activités liées aux applications au dessous d'une même bannière : Orange Applications for Business. L'entité services de l'opérateur présente trois applications dans le domaine de l'expérience utilisateur, du Big Data et du M2M.
Chez Orange Business Services, les entreprises disposeront désormais d’un nouvel interlocuteur dédié au monde des applications : Orange Applications For Business. Cette nouvelle entité est un prestataire de services qui regroupera toute l’expertise de l’opérateur en matière d’applications. Elle sera positionnée, chez OBS, aux côtés des autres compétences du groupe, notamment celle dédiée au monde de la sécurité avec Orange CyberDéfense (apparue avec le rachat de la société Atheos en janvier dernier). Ou encore celle dédiée au Cloud avec Orange Cloud for Business. A chaque besoin, les entreprises trouveront chez OBS un « interlocateur » dédié, semble ainsi expliquer Orange.
« On a revu il y a quelques mois l'organisation d'OBS, en mettant en avant des pôles d’activités centrés sur les clients », résume Thierry Bonhomme, directeur exécutif d’OBS. De son côté, Orange Applications for Business (OAB) correspond en fait au regroupement de sept activités au sein d’OBS qui évoluaient autour du monde des applications, affirme Béatrice Felder, qui dirige cette nouvelle entité. Des activités qui en 2013 sont parvenues à générer un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros, affirme-t-elle, rappelant que l’activité compte déjà 11 000 clients.
Rassemblant 2 400 collaborateurs, OAB compte aborder cette dimension application à travers trois axes très tendance, qui s’adosseront tous au cœur historique d’OBS, son métier d’opérateur et d’intégrateur systèmes. D’abord les objets connectés et le Machine-to-Machine, puis l’expérience utilisateur multi-canal (tablettes, smartphones, NFC interfaces vocales, …) et enfin le Big Data et l’analytique. Le tout, exécuté dans le cloud, via l’infrastructure d’OBS, soutenue par CloudWatt (pour ce qui est du cloud public OpenStack). "Nous avons une combinaison d'atouts qui font de nous un partenaire idéal dans cette mutation [celle de la transformation numérique], notamment via notre ADN d'opérateur et d’intégrateur de systèmes", explique en substance Thierry Bonhomme, directeur exécutif de Business Orange Services.
Trois piliers : trois nouvelles applications
OAB a présenté trois applications et solutions qui s’insèreront dans les 3 piliers de la nouvelle entité. La première, baptisée Smart Apps Center, est une solution logicielle complète, explique Béatrice Felder, permet de créer des « applications apprenantes », ces applications intelligentes (d’où le Smart Apps) qui tiennent compte du contexte autour de l’utilisateur. La solution s’adosse à une plate-forme ouverte, bâtie côté serveur sur .Net, au-dessus de laquelle OAB y a posé des piles Open Source, comme le broker de messages, RabbitMQ. Le moteur de règles s’appuie quant à lui sur RuleSe, nous a expliqué François Estrabaud, en charge du projet chez OBS. La plate-forme propose aux développeurs un bus ouvert et documenté. Orange prévoit de sortir un SDK et de publier des API pour faciliter l’utilisation de son service.
Sur le front des objets communicants, OAB a également présenté un service de tracking d’objet par carte SIM baptisé Localisation Universelle. Le concept ? Pouvoir repérer partout dans le monde et en temps réel un objet en s’appuyant uniquement sur la carte SIM et le réseau GSM. Le fait de s’appuyer sur le SIM permet par exemple de moins consommer d’énergie, comparé au GPS, assure Orange. La SIM est embarquée dans un boitier GSM et fonctionne partout dans le monde grâce à des accords de roaming de l’opérateur. La carte peut également être mise à jour à distance à n’importe quel moment, explique un responsable d’Orange. Techniquement, poursuit-il, un SMS est envoyé à la carte SIM qui à son tour renvoie un SMS à la plate-forme. Le mécanisme peut être administré via le portail Web M2M d’Orange ou via des APIs.
Enfin, troisième et dernière application lancée, une option au service « Flux Vision », un outil d’analyse de flux de population qui exploite les données des utilisateurs du réseau mobile Orange. Flux Vision permet par exemple d’analyser des zones géographiques et les déplacements de populations, indique Orange, précisant que les données sont bel et bien anonymisées, selon les recommandations de la CNIL. A cette offre, OAB y a désormais ajouté une option « Socio-Démo » qui complète et enrichit les données Flux Vision avec des informations sur l’âge, la catégorie socio-professionnelle ainsi que le sexe. Une façon d’opérer une segmentation plus forte et « plus précise pour les entreprises », indique Béatrice Felder. Orange précise que ces analyses de données peuvent être utilisées dans le cadre du tourisme et d’étude géo-marketing – pour par exemple adapter une offre publicitaire en fonction des profils de personnes transitant sur une zone déterminée.
Les informations sont analysées par groupes de 50 personnes, nous explique Orange. Ce qui garantit notamment l’anonymisation des données. Le système d’ailleurs reste sous une propriété intellectuelle d’Orange pour éviter que ne soient divulguées les informations, rappelle également Rémi Hugonin, responsable produit de Flux Vision. Techniquement, précise-t-il, les données ne sont pas stockées, mais traitées en temps réel. « Seuls certains agrégats, issus de plusieurs traitements, sont stockés en mémoire. Une instance est créé à chaque projet », précise-t-il enfin.