FireEye ouvre son centre de R&D européen
FireEye vient d’inaugurer un centre de recherche et développement à Dresde, en Allemagne. Celui-ci doit compter à terme jusqu’à 50 chercheurs dont les travaux profiteront aux offres du spécialiste de la sécurité.
FireEye a inauguré, ce mardi 16 septembre, son centre de recherche et développement européen, installé à Dresde, en Allemagne. Lors d’une présentation, Ashar Aziz, fondateur de FireEye, et Richard Turner, son vice-président EMEA, (lire notre entretien) ont expliqué que ce centre contribuera au développement de technologies qui « vont affecter tous nos produits ». En particulier, ce centre s’appuiera sur des équipes locales spécialisées dans les micro-noyaux, la modélisation et la vérification formelles.
Mais pourquoi choisir Dresde ? Dans un entretien avec la rédaction, Richard Turner explique avoir trouvé là les compétences nécessaires, et même avoir réussi à « attirer des compétences supplémentaires. La ville est agréable, la qualité de vie y est bonne ». Faut-il y voir un lien avec la marque laissée en Allemagne par les révélations d’ Edward Snowden sur les activités de la NSA ? Pas directement, assure Ashar Aziz, tout en y voyant un « effet secondaire bénéfique. Mais nous ne sommes pas venus ici pour directement accélérer notre développement commercial dans la région ». De quoi rappeler qu’il s’agit d’un centre de recherche et développement, et non pas d’une antenne commerciale. D’autant plus que « la réalité est que nos solutions sont déployées par plus de quarante agences du renseignement dans le monde entier, à jour. Des organisations qui, par nature, ne se font pas confiance. Mais qui nous font confiance ». Etre présents sur le sol européen peut donc aider à établir la confiance, « mais ce n’est pas un point clé ». Parce que, pour Ashar Aziz, malgré leurs ressources, les gouvernements peinent à développer des protections efficaces contre les menaces actuelles : « ce n’est facile de développer des solutions aussi efficaces que celles proposées commercialement sur le marché. Et l’alternative n’est pas de ne rien faire. Ils sont donc ouverts. Ils peuvent prendre notre technologie et en retirer de la valeur immédiatement, découvrir des attaques qu’ils ne soupçonnaient pas. »
Pour l’heure, FireEye indique avoir déjà recruté 12 chercheurs, dont pas moins de six titulaires de doctorats. Son centre de recherche et développement de Dresde devrait employer, à terme, entre 30 et 50 chercheurs.