SalesForce hébergera ses instances françaises chez Interxion
Le fournisseur américain de services en mode SaaS utilisera les infrastructures de datacenter d'Interxion à Paris pour héberger ses futures instances françaises.
La future instance française de Salesforce.com sera finalement hébergée au sein d’un de datacenters français d’Interxion, décidément très actif cet été, après le rachat du NetCenter SFR de Marseille. L'annonce confirme que l'arrivée des premières instances locales de Salesforce se précise, la société, ayant promis l'ouverture de capacités hexagonales pour 2015.
Depuis l’an passé, Salesforce s’est lancé dans un vaste programme d’expansion internationale de sa capacité d’hébergement en signant tout d’abord avec NTT Europe pour l’ouverture de ses premières instances européennes au Royaume-Uni, puis en annonçant l’ouverture de capacités d’hébergement en France et en Allemagne pour 2015. Les premières instances européennes basées à Londres ont ouvert cet été.
Dans l’hexagone, c’est donc Interxion qui a été retenu. Comme son grand concurrent TeleHouse, l’exploitant de datacenters a l’avantage d’être relié aux principaux nœuds d’interconnexion français (dont FranceIX) et de proposer des connexions directes sur les réseaux des principaux opérateurs hexagonaux. Reste que cette victoire d’Interxion, aussi médiatique soit-elle, n’est pas forcément synonyme de mégacontrat.
En 2010, lors de son salon Dreamforce, Salesforce avait levé le voile sur son infrastructure et expliqué n’opérer qu’environ 1000 serveurs pour l’ensemble de son activité mondiale. En 2011, ce chiffre était passé à 3000 serveurs, mais même si la croissance s’est poursuivie au même rythme, on est loin des besoins de géants du net comme Apple, Amazon,Google ou Salesforce qui opèrent des centaines de milliers voire des millions de serveurs. Ce ne sont donc vraisemblablement que quelques racks d’équipements que Salesforce devrait mettre en service en France, une infrastructure somme toute banale, à l’échelle des besoins d’une grosse PME française (certaines grandes entreprises françaises comme EDF, BNP Paribas ou la Société générale, opèrent ainsi pour leurs propres besoins plusieurs dizaines de milliers de serveurs sur le seul territoire français).
Le plus intéressant pour Interxion n’est donc sans doute pas la taille de l’infrastructure hébergée par Salesforce, même si elle devrait finir par devenir conséquente, mais le fait que la signature du contrat avec le fournisseur SaaS américain valide sa stratégie de Hub Cloud. Cette dernière vise à rassembler sur sa plate-forme un vaste panel de fournisseurs de services de nature à séduire les clients entreprises et à les inciter à héberger leurs propres infrastructures dans ses datacenter.