L’OTAN jouera la solidarité face aux cyberattaques
Le sommet de l’Alliance, ce jeudi 4 septembre, à Newport aux Pays de Galles, fera la part belle à la question des conflits hybrides et à la cyberdéfense.
Les dirigeants des 28 pays membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord se réunissent à Newport, au Pays de Galles, à partir de ce jeudi 4 septembre. Ce sommet doit notamment être l’occasion d’aborder la question des conflits hybrides et de la cyberdéfense.
Le New York Times développe, expliquant que les Etats membres devraient ratifier un accord faisant entrer officiellement l’informatique parmi les domaines d’engagement militaire : ainsi, une attaque informatique visant l’une des 28 nations de l’Alliance pourrait être considérée comme une agression militaire la visant dans son ensemble, à l’instar d’une offensive terrestre ou aérienne.
Selon nos confrères, cette nouvelle politique viserait directement la Russie, accusée notamment d’être à l’origine des offensives informatiques qui ont frappé l’Estonie en 2007 et la Géorgie en 2008, voire cette année au début de la crise en Ukraine.
Mais cette nouvelle avancée dans l’intégration officielle du cyberespace comme domaine de conflit armé n’est assurément pas la première. Début 2003, une étape importante avait été franchie avec le Manuel de Talinn, un chantier lancé par le Centre d’excellence de coopération pour la cyberdéfense de l’Otan. Si ce manuel ne constitue pas à proprement parler un document officiel, ni ne reflète la doctrine de l’Alliance, il fait déjà office de référence, en tant qu’étude des textes internationaux existants et sur leur application au monde numérique, sur des sujets aussi variés que la souveraineté, la responsabilité des Etats, ou encore les lois de la guerre.