Microsoft habille Azure d’un service NoSQL
Avec DocumentDB, l’éditeur de Redmond a décidé de prendre pied sur le segment très tendance des bases dites NoSQL, en proposant un service cloud managé.
Il ne manquait plus que Microsoft : l’éditeur de Redmond, l’un des cadres du marché des bases de données, avec Oracle, IBM et Teradata, notamment, a décidé de prendre pied sur le segment très tendance des bases dites NoSQL (qui rappelons-le, veut dire « Not Only SQL »). A la clé, la présentation de DocumentDB, aujourd’hui dans une version de test (Preview dans le langage Microsoft), un service managé de base NoSQL sur Azure, qui doit livrer la vision de Redmond dans ce domaine.
Comme les bases de données orientées documents – citons notamment CouchDB ou encore Redis -, la version de Microsoft entend s’adosser au support du format de données JSON et bien sûr sur Javascript. Mais, comme l’a d’ailleurs argumenté EnterpriseDB la semaine dernière dans la présentation d’un outil de développement optimisé NoSQL pour PostgreSQL, Microsoft veut ici combler ce qu’il juge être des lacunes des bases NoSQL tout en conservant leurs spécificités, comme l’absence de schéma, la flexilibilité et les performances. Mais sans se couper des capacités des bases de données relationnelles, en matière de requêtage SQL avancé sur des données JSON, par exemple.
« De plus en plus, les bases de données NoSQL deviennent des outils de choix pour de nombreux développeurs, mais les faire fonctionner et les administrer peuvent souvent s’avérer couteux, particulièrement dans une recherche de scalabilité », précise ainsi Ryan Crawcour, un responsable Microsoft, dans un billet de blog.
Selon Microsoft, le support de JSON est inclus directement dans le moteur de la base et permet une indexation automatique des documents JSON, sans la nécessité de schémas ni d’un index secondaire. Sur son site, Microsoft précise également que le modèle de programmation Javascript a servi à « augmenter » le requêtage SQL dans DocumentDB pour mieux attaquer les documents JSON.
4 niveaux de consistance des données
La consistance des données étant généralement mise en retrait dans une architecture NoSQL, Microsoft propose avec DocumentDB, 4 niveaux de consistance pour obtenir « des compromis sains entre consistance, disponibilité et latence » [en lecture et request], rappelle ainsi Scott Guthrie, le patron de la division Cloud and Entrerprise de Microsoft. Du plus fort niveau de consistance avec le plus faible niveau de performances jusqu’au niveau de consistance le plus faible pour optimiser les performances (avec le moins de latence). Ces 4 niveaux, Strong, Bounded Staleness, Session et Eventual permettent d’ajuster finement la configuration de la base. Un niveau de consistance par défaut peut être configuré et est valable pour l’ensemble du compte Microsoft qui gère les bases, précise encore Microsoft.
Redmond a logiquement accompagné le lancement de cette version de test d’un SDK .Net, Node.Js, Python et Javascript. Ses fonctions sont également accessibles via une API REST.