HGST met à jour son offre de cartes Flash PCI-e FlashMax
HGST vient de mettre à jour son offre de cartes PCI-e Flash ainsi que son logiciel de cache pour serveur. Le constructeur a aussi montré une carte à base de mémoire PCM.
HGST vient de mettre à jour sa ligne de carte PCI-express Flash héritée du rachat de Virident, l’un des spécialistes du secteur, connu notamment pour être le principal fournisseur OEM des cartes Flash revendues par EMC. Selon HGST, les dernières cartes FlashMax III supportent désormais le PCI-e v3 (sur 8 lignes) alors que les modèles antérieurs étaient basés sur PCI-e v2.x. Elles afficheraient des performances environ deux fois supérieures à celles de la gamme FlashMax II.
En fait, la principale amélioration est à chercher du côté des performances en IOPS en lecture, désormais comprises entre 409 000 et 549 000 selon les modèles, tandis que les plus performantes des cartes FlashMax II plafonnaient à 343 000 IOPS en lecture.
En écriture, les gains sont moins évidents, puisque la plus rapide des FlashMax III affiche 59 000 IOPS en écriture aléatoire de blocs de 4K contre 51 000 IOPS pour la plus véloce des FlashMax II.
La gamme a aussi été simplifiée puisqu’elle ne comporte plus que trois modèles à base de modules NAND MLC, aux caractéristiques de performances différentes.
- La première dispose de 1,1 To de capacité et affiche 549 000 IOPS en lecture et 53 000 IOPS en écriture (pour des débits de transfert respectifs de 2,7 Go/s et 1,4 Go/s)
- La seconde a une capacité de 1,65 To, des performances IOPS de 409 000 en lecture et 30 000 en écriture (avec des débits de transfert maximum de 2Go/s et 1 Go/s)
- Enfin, la plus performante et la plus capacitive des cartes FlashMax III peut stocker 2,2 To et affiche des performances en IOPS de 531 000 en lecture et 59 000 en écriture (pour des débits plafonds de 2,7 Go/s et 1,4 Go/s).
Il est à noter que HGST est conservateur sur les chiffres indiqués puisqu’en écriture les trois cartes ont des performances IOPS en crête de respectivement 295 000, 165 000 et 293 000 IOPS…
Un premier prototype de carte à base de mémoire à changement de phase PCM
Dans la course à la performance engagée entre les fabricants, HGST a pris une petite longueur d’avance en profitant du récent Flash Memory Summit, pour montrer un prototype de carte PCI-e à base de mémoire à changement de phase (PCM) capable de délivrer le score impressionnant de 3 millions d’IOPS avec 1,5 microseconde de latence en lecture.
La mémoire PCM est une mémoire non volatile de nouvelle génération en cours de développement par IBM, Micron ou Samsung qui promet des performances très supérieures à celle de la Flash et une consommation moindre. La technologie est toujours en phase de développement.
La carte montrée par HGST s’appuyait sur des modules PCM de 1Gbit signés Micron et gravés en 45nm. Elle mettait aussi en œuvre le protocole DC Express, développé par HGST pour réduire la latence d’accès à la mémoire PCM et pour doper les IOPS.
Toutes les cartes FlashMax sont au format cartes PCI-e demi-hauteur et demi-largeur, ce qui permet de les insérer sans difficulté dans la plupart des serveurs du marché. Le constructeur garantit ses cartes pour une durée de 5 ans, et indique qu’elles supportent jusqu’à 2 réécritures complètes par jour . Les cartes FlashMax sont certifiées pour la plupart des distributions Linux majeures (RHEL, SLES, CentOS, Oracle Linux, Ubuntu, Debian, Fedora Core et Open SUSE) ainsi que pour tous les OS serveurs Windows depuis Windows Server 2008R2. VMware ESXi 5.x est aussi supporté. Les cartes FlashMax devraient être disponibles dans le courant de l’été
HGST a parallèlement annoncé la sortie de son logiciel de cache ServerCache, une évolution de la technologie Hypercache issue du rachat de Velobit. ServerCache fournit une technologie de cache loca qui permet d’accélérer les opérations d’entrées-sorties sur tout volume accédé par le serveur en utilisant tout ou partie de la capacité d’une carte FlashMax – le logiciel supporte aussi des cartes concurrentes, la plupart des SSD du marché ainsi que l’usage de la mémoire vive du serveur - comme espace de cache en lecture et en écriture. Ce dernier mode est toutefois à utiliser avec prudence et HGST recommande son usage sur au moins deux cartes ou SSD en configuration miroir (Raid 1). En effet, ServerCache ne gérant pas le cache distribué entre plusieurs machines, le cache write back n’est pas dupliqué sur une autre machine; ce qui pourrait poser problème en cas de défaillance lorsque l’on n’utilise qu’une carte Flash. Le logiciel est en revanche capable de vider son cache en écriture après redémarrage, en cas d’interruption abrupte de l’alimentation du serveur ou de plantage de l’OS. ServerCache est disponible pour Windows Server et pour Red Hat Linux au prix de 995$ par serveur. Ce qui paraît un peu cher par rapport à une solution comme Infinio (cache en lecture) pour VMware, mais reste abordable par rapport au prix des solutions de cache en écriture distribuées.