La Linux Foundation embarque Linux dans les autos
La Linux Foundation publie la première mouture de sa plate-forme Open Source dont la vocation est de fournir un socle standard et ouvert pour les systèmes de divertissement embarqués dans les autos.
Tizen fait officiellement son arrivée dans le secteur de l’automobile. Le groupe collaboratif dédié à l’industrie automobile de la Linux Foundation, Automotive Grade Linux (AGL), a publié la première mouture de sa plate-forme Open Source dont la vocation est de fournir un socle standard et ouvert pour les systèmes de divertissement embarqués dans les autos (IVI - In-Vehicle Infotainment).
Bâti sur un OS Tizen IVI, cette plate-forme vise à proposer un standard technologique unifié aux fournisseurs d’automobiles ainsi qu’aux éditeurs d’applications pour favoriser l’interopérabilité et éviter d’avoir à multiplier les développements sur des plates-formes tierces. En s’adossant sur Tizen IVI, la plate-forme de référence AGL propose un framework HTML 5 et Javascript. « Elle s’appuie sur le runtime Web Tizen IVI qui s’interface avec le véhicule via des plug-ins qui communiquent avec les bus embarqués via Automotive Message Broker (AMB) », précise la Linux Foundation sur la page du projet. Pour le moment, le runtime repose sur Webkit, mais Tizen IVI devrait migrer vers Crosswalk, précise encore la page Web.
AGL embarque différents composants pour manipuler l’écran, le tableau de bord, Google Maps, le lecteur multimedia, l’audio et les connexions Bluetooth aux smartphones notamment. Le groupe qui soutient et contribue au projet est composé de spécialistes de l'IT, comme Fujitsu, NEC ou Intel ainsi que de constructeurs automobiles, comme Nissan, Hyundai, Jaguar-Land Rover et Toyota.
Quatre constructeurs seulement, serait-on tenté de dire, alors que l’alliance Genivi travaille depuis 2009 à proposer une plate-forme ouverte pour les systèmes de divertissement embarqués dans les auto, et compte parmi ses membres BMW, Renault, PSA – Peugeot Citroën, Volvo et Honda. Hyundai, Jaguar-Land Rover et Nissan en font également partie. Genivi peinerait-il à s’imposer ? Notamment face à un Apple et son CarPlay, qui devrait être, à terme, supporté par 29 marques automobiles - dont BMW, PSA, Volvo, Honda, Hyundai, Jaguar-Land Rover, Nissan, mais pas Renault -, ou encore un Google, qui a vient tout juste d'annoncer son Android Auto, attendu sur les véhicules de 28 marques différentes.