Informatica présente une plate-forme intelligente de données
Le mois dernier, à l’occasion de sa conférence Informatica World, Informatica a levé le voile sur Intelligent Data Platform qui s’adosse à la VDM Vibe du groupe et propose une couche davantage orientée vers les métiers.
Le mois dernier, Informatica a montré que sa stratégie qui consistait à aller beaucoup plus loin que l’intégration de données était bien sur les rails. A la clé, le lancement de la Data Intelligence Platform, une plate-forme qui s’appuie logiquement sur le concept de machine virtuelle de la donnée (VDM – Virtual Data Machine) Vibe, ainsi que sur l’automatisation des phases de manipulation des données afin de faciliter les procédures auprès d’un public plus orienté métier.
Data Intelligent Platform s’inscrit ainsi en ligne droite de la stratégie initiée par Informatica il y a un an, avec un changement d’identité et de logo dont la vocation était de montrer une approche plus orientée métier, plus B2C. Cette stratégie avait été traduite techniquement par le lancement de Vibe, cette machine virtuelle de la donnée, qui selon l’éditeur doit permettre d’embarquer les traitements au cœur des applications et d’en faciliter les déploiements multi-environnement – Hadoop et Cloud compris. Ce qu’Emmanuel Serrurier, le directeur général d’Informatica en France, comparait volontiers au modèle de Java. « Tout ce qui est fait avec Informatica peut être déployé sur tout type de plate-forme », a d’ailleurs confirmé Bruno Labidoire, le directeur avant-vente d’Informatica pour l’Europe du Sud, dans un entretien avec la rédaction.
« Cette plate-forme permet d'organiser de façon automatique les données, ainsi que de renforcer leur sécurité et leur fiabilité et de les rendre plus facilement utilisables par les individus, les applications, les appareils et les objets », explique ainsi Informatica dans un communiqué. Concrètement, la vision d’Intelligent Data Platform s’adosse à trois couches interconnectées. A la base, on retrouve logiquement Vibe, comme moteur de traitement de la donnée, pour agréger et gérer. Au dessus, on retrouve une couche Data Infrastructure dont l’ambition est de prendre en charge les phases d’intégration, d’une part, mais également celles liées à la qualité des données et à leur sécurité. En résumé, mettre en place un environnement de données cohérent à partir des nombreuses sources de données d’une entreprise. Et enfin, dernière couche de cette plate-forme, ce qu’Informatica nomme la couche Data Intelligence qui vise quant à elle à mettre en musique ces données en self-service auprès notamment des utilisateurs métiers. « La couche de données intelligentes, une première sur le marché, permettra aux clients de réaffecter les métadonnées préexistantes créées par la couche d'infrastructure de données », explique Informatica. Pour Bruno Labidoire, Intelligent Data Platform représente bien « une étape supplémentaire » pour Informatica.
Springbok : l'intégration de données pour les métiers
Il précise que cette plate-forme – qui devrait être disponible au second trimestre auprès d’un panel d’entreprises - s’appuie également sur plusieurs technologies issues des laboratoires d’innovation de la société. S’il rappelle que la plate-forme permet d’intégrer nativement des données externes pour offrir une vision à 360 de l’entreprise (et ce sans connecteur, via MDM 10), il pointe surtout du doigt le projet Springbok. Un projet d’interface qui a pour vocation de porter les opérations d’intégration de données, de qualité des données et de fusion des sources auprès des utilisateurs métiers. Une façon de simplifier des phases clés jusqu’alors peu pratiques. Autre élément mis en avant par le directeur, Secure@Source qui vise quant à lui à sécuriser les données à leur source. Secure@source « cartographie les gisements de données, comprend leur structure et permet d’identifier les données sensibles », indique Bruno Labidoire. Ce projet permet d’industrialiser cette opération. Les outils d’anonymisation de données, autrefois une option de data masking dans PowerCenter, ont gagné en automatisation avec le module Test Data Management, explique-t-il encore.
« Ce type de plate-forme de données intelligentes a le potentiel de permettre aux utilisateurs métiers d'enrichir et de préparer les données. Cette nouvelle couche intelligente permettra une découverte en libre-service et un provisionnement sur ou avec l'outil ou l'application de consommation de données choisie », commente John Myers, directeur de recherche au sein du cabinet d’étude américain auprès d'Enterprise Management Associates, cité par Informatica dans un communiqué.