Unify, ex-Siemens, va licencier la moitié de ses effectifs
Sale temps pour les salariés de l'ex-division communications d'entreprises de Siemens. Unify veut en effet licencier 3900 de ses 7700 salariés dans le monde.
Unify, l’ex-division communications d’entreprises de Siemens poursuit sa réorganisation dans la douleur après s’être séparée d’Enterasys sa division réseaux d’entreprises, vendue fin 2013 à Extreme Networks.
Unify, contrôlé à 51 % par le fonds d’investissement Gores Group et à 49 % par Siemens a annoncé son intention de licencier près de 50 % de ses salariés, pour ramener ses effectifs de 7700 employés à 3800. C’est l’Allemagne qui devrait subir de plein fouet ces restructurations, puisque la firme y emploie encore quelque 3100 salariés (après un plan de 600 départs l’an passé). En France, les conséquences devraient être moins sévères : la filiale locale dirigée par Olivier Couston, un ex-d’Avaya, emploie actuellement une vingtaine de salariés après un plan de suppression d’emploi qui a vu une dizaine de salariés quitter la firme en 2013. Le constructeur aurait une base installée inférieure à une cinquantaine de milliers de systèmes et a réalisé un CA de 4,8 M€ en 2013.
Pris de vitesse par la montée en puissance du mobile et des solutions de communications unifiées
Comme nombre de ses concurrents, Unify est victime de la montée en puissance des solutions de communications mobiles en entreprises et de la montée en puissance des solutions convergées telles que celles de Cisco ou de Microsoft (Lync), qui année après année gagnent du terrain sur les solutions de téléphonies des constructeurs historiques. La principale offre de la société est l’offre de communication OpenScape. Mais Unify entend aussi poursuivre ses efforts autour de son offre de nouvelle génération connue sous le nom de code « Project Ansible ». Actuellement en phase pre-bêta, Ansible a pour but de fournir aux salariés un environnement de travail collaboratif et « social » incluant des fonctions de communications riches basées sur WebRTC (téléphonie, chat, partage de documents…) et capable de fonctionner sur tout type de terminal, du PC traditionnel aux smartphones, en passant par les tablettes.
Ansible devrait en principe être dévoilé en version finale en octobre 2014 et sera proposé aux clients sous la forme d’un service en mode SaaS.