VMware pourrait avoir besoin d’aide pour améliorer Unity Touch
L’éditeur pourrait se tourner vers un tiers pour améliorer les capacités de Unity Touch.
Unity Touch, un composant d’Horizon View, vise à améliorer l’expérience utilisateur de postes de travail et d’applications Windows virtualisés sur des terminaux mobiles. Toutefois, sa version actuelle est limitée à un gestionnaire de fichiers adapté aux écrans tactiles, ainsi qu’à des alternatives à la barre des tâches et au menu Démarrer.
Lors de l’édition 2012 de VMworld, VMware avait fait la démonstration du projet AppShift, un prototype plus complet rendant plus aisé le déplacement du pointeur, la sélection de texte, et plus généralement la réalisation de tâches conçues pour la souris. Mais ces avancées ne sont pas encore disponibles - comme d’ailleurs certains autres développements autour de Unity Touch. VMware avait d’autres priorités, explique Kid Colvert, directeur technique (CTO) de l’éditeur en charge du poste utilisateur. « Il y a peut-être là la place, par exemple, pour un partenariat », explique-t-il, avant d’évoquer Capriza, tout en précisant qu’il ne s’agit là que d’illustrer son propos et en aucun cas d’une indication de discussion qui se sont déroulées.. « Voilà des gens qui peuvent aider à assurer la transition d’applications patrimoniales Windows vers une interface adaptée à des terminaux mobiles. »
Agé de trois ans et installé à Palo Alto, Capriza propose une plate-forme de développement d’interfaces mobiles pour les applications Web conçues pour le poste de travail conventionnel. Et d’en assurer la mise à disposition en mode Cloud. En janvier, Citrix a racheté Framehawk, un autre spécialiste de l’adaption des interfaces utilisateurs Windows aux terminaux mobiles. « Nous allons observer un nouveau regain d’intérêt pour ce domaine », estime Colbert, précisant que VMware cherche « à déterminer précisément ce que nous voulons faire là ». Et de développer lors d’un entretien avec la rédaction.
Quelle a été votre grande surprise lors de votre prise de fonction en janvier ?
Kit Colbert : je n’avais aucune idée d’à quel point l’administration des postes de travail pouvait être archaïque, du moins par certains aspects. J’ai travaillé avec Horizon Workspace pendant quelques temps, qui concerne plus les applications SaaS modernes, les applications mobiles et les architectures de données. Et puis, dans le cadre de mes fonctions de CTO, j’ai été exposé à un périmètre plus large. Et le constat est criant : il y a beaucoup de charge patrimoniale.
D’une certaine manière, c’est une chance que je ne connaisse pas plus le domaine de l’administration des postes de travail dans son intégralité : du coup, je pose de nombreuses questions qui peuvent sembler naïves mais qui conduisent à d’excellentes conversations sur la manière de faire changer les choses.
Pourquoi VMware a-t-il finalement décidé de se lancer sur le terrain des applications publiées à distance ?
C’est quelque chose que nous voulions faire depuis très longtemps. Ce n’est pas une mince affaire. Techniquement, c’est un grand défi. Et nous sommes heureux d’avoir pu travailler là-dessus avec Microsoft.
Jusqu’ici, Citrix était leur seul acteur viable sur ce segment. Nous pensions que nous devions y entrer pour proposer une alternative.
Lors de VMworld, l’an passé, le poste client n’a pas reçu une grande attention. Ressentez-vous le besoin de lui accorder plus d’importance cette année ?
En interne, chacun essaie un peu de tirer à lui la couverture pour obtenir du temps de présence sur l’estrade. Et je pense que tout le monde réalise que c’est au tour du poste client de monter sur scène et de porter notre message. Parce que c’est un message très fort et très différenciant.
Entre la gestion d’applications plutôt que d’images complètes, et une administration du poste client en couches avec Mirage, un peu comme pour les terminaux mobiles, comment voyez-vous l’avenir de la virtualisation du poste de travail ?
On peut faire des choses bien plus optimales dans un environnement virtuel que dans un environnement physique, notamment en matière d’administration en couches. Et je pense que la virtualisation du poste de travail pourrait être positivement affectée par nombre de ces évolutions.
Et puis il y a la virtualisation des applications, avec des choses telles qu’App-V ou ThinApp. Elle reste utile pour verrouiller véritablement une application spécifique. Mais c’est différent de la gestion par couches. Parce qu’avec celle-ci, l’application est toujours perçue comme réellement installée par le système d’exploitation. Tandis qu’avec ThinApp, elle n’est même pas visible par le système d’exploitation. Elle n’a pas l’air d’être là, c’est juste un fichier.
Ces technologies sont véritablement critiques et utiles à beaucoup de monde. Toutefois, nous pensons que la gestion par couches et celle de l’environnement utilisateur aident à s’éloigner de la traditionnelle administration d’images complètes.
Adapté de l’anglais par la rédaction