HP investit 1 Md$ dans le cloud et dans OpenStack
La firme de Meg Whitman vient d’annoncer un nouveau portefeuille d’offres cloud réunis sous la bannière Helion dans laquelle le framework OpenStack occupera une place de choix.
HP a officiellement décidé de donner une couleur OpenStack et Open Source à son offre cloud. La firme de Meg Whitman vient d’annoncer un nouveau portefeuille d’offres cloud réunies sous la bannière Helion, un portefeuille dans lequel le framework OpenStack occupera une place de choix. Le groupe compte investir plus de 1 milliard de dollars pendant 2 ans dans le développement de son portefeuille, tant au niveau ingénierie qu’en matière de services et d’infrastructure. Avec cette ouverture plus franche vers OpenStack, HP compte déployer 20 datacenters motorisés par OpenStack dans le monde au cours des 18 prochains mois. Le groupe opère actuellement plus de 80 datacenters dans 27 pays pour y héberger ses services cloud notamment.
Une distribution OpenStack signée HP
Au coeur du portefeuille de solutions Helion, HP a placé sa propre distribution OpenStack, ex-CloudOS, - qui jusqu’alors hésitait à utiliser le terme distribution. Le groupe avait déjà expérimenté le framework Open Source dans le cadre de son offre de Cloud public et s'est appuyé sur cette expertise pour construire Cloud OS, une expression d’OpenStack auquel HP a greffé des outils d’automatisation, de sécurité et de gestion de cycle de vie, pour en faciliter les déploiements sur ses infrastructures. C'est ce que nous avait indiqué Xavier Poisson, vice-président Cloud d’HP pour l’Europe, lors d’un entretien à l’occasion de HP Discover à Las Vegas.
« Après avoir expérimenté pendant plus de trois ans des services cloud OpenStack dans des environnements d’entreprises, HP comprend que les entreprises ont besoin de solutions ouvertes, sécurisées et agile », indique HP dans un communiqué.
Helion OpenStack est donc à la base de cette stratégie. Cette distribution, une des premières s’appuyant sur IceHouse - dernière version d’OpenStack - sera ainsi proposée dans une version gratuite dite « Community » pour réaliser des PoCs, des pilotes ou encore exécuter des workloads limitées. Selon le site d'HP, cette version est limitée à des déploiements de cloud privé de petites échelles (jusqu’à 30 noeuds et 600 machines virtuelles). Une version commerciale, et donc payante, devrait être livrée « dans les prochains mois » pour les déploiements à plus large échelle , précise encore HP. Helion OpenStack, livré avec un OS Linux, pourra être installé sur tous types de matriel. A terme, la version supportera les déploiements bare-metal.
Un Paas Cloud Foundry
Autre brique d’Helion, HP Helion Development Platform constitue le Paas de l’ensemble et s’adosse à Cloud Foundry, la solution initiée par EMC et Pivotal, aujourd’hui placée au sein d’une fondation indépendante. HP fait ici le même pari qu’IBM qui a également rallié Cloud Foundry pour sortir son Paas BlueMix. Une version de test est prévue « plus tard dans l’année ».
A cela, HP a également greffé un programme d’indemnification censé protéger les utilisateurs d’OpenStack de toute attaque pour violation de brevets et, logiquement d’une couche des services pour accompagner les entreprises dans leurs déploiements.
« HP Helion propose les solutions ainsi que l’expertise dont les clients ont besoin pour choisir le bon modèle de déploiement et avoir le retour sur investissement le plus élevé », a commenté Martin Fink, vice président et CTO de HP.
A côté de ces nouveautés, HP a intégré ses outils cloud existants. Le portefeuille Helion comprend ainsi CloudSystem, mais également la solution Cloud Services Automation (CSA - orchestration et automatisation).