Les terminaux BlackBerry ne sont pas à vendre
Le Canadien veut encore croire à son avenir dans ce domaine, tout en cherchant des sources de revenus alternatives.
Maladresse de communication ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, John Chen, patron de BlackBerry a tenu à rassurer, dans un billet de blog : « je n’ai aucune intention de vendre ou d’abandonner [l’activité de construction de terminaux] dans un avenir proche. Je sais que vous aimez nos terminaux BlackBerry. Je les aime aussi et je sais qu’ils ont créé les fondations de cette entreprise. »
Il réagit ainsi à une citation reprise par Reuters dans une dépêche, « sortie de son contexte », selon John Chen : « si nous n’arrivons pas à gagner d’argent sur les terminaux, nous quitterons cette activité. »
Cherchant à corriger le tir, le PDG de BlackBerry précise, dans un entretien avec Businessweek : « je n’ai pas en projet de me débarrasser des terminaux; j’ai pour projet de ne pas en être dépendant. » Et de compléter : « Ma mission est de trouver Une autre source de revenus que les terminaux, et cette entreprise sera alors très différente. »
On est aisément tenté de le croire. Les activités relatives au matériel ont représenté 37 % du chiffre d’affaires du Canadien au dernier trimestre de son exercice fiscal 2014, clos le 1er mars dernier. A 976 M$, celui-ci s’est inscrit en recul de 18 % par rapport au trimestre précédent, et de 64 % sur un an. Et BlackBerry OS 10, sur lequel l’entreprise continue de fonder ses espoirs pour ses terminaux, continue de peiner à convaincre. Ainsi, 3,4 millions de terminaux ont trouvé preneur au dernier trimestre de l’exercice fiscal du constructeur, dont 2,3 millions sous BlackBerry 7, pour un total de seulement 1,3 million de nouvelles unités livrées - contre 1,9 million au trimestre précédent.