L’Anssi met à sa tête un spécialiste de la cyberdéfense

C’est un spécialiste de la cyberdéfense qui succède à Patrick Pailloux comme directeur général de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi), en la personne de Guillaume Poupard. Comme le rappelle un communiqué de presse, cet ancien élève de l’Ecole Polytechnique âgé de 41 ans est ingénieur de formation, spécialisé en mathématiques et en informatique, docteur en cryptologie. Il a notamment dirigé le laboratoire de cryptographie de la DCSSI, devenue Anssi en 2009. Mais il a rejoint le ministère de la Défense en 2006, « où il a exercé différentes fonctions dans les domaines de la cryptographique gouvernementale et de la cyberdéfense ». Depuis la fin 2010, il était responsable du pôle sécurité des systèmes d’information de la Direction technique de la Direction générale de l’armement (DGA).

C’est sous cette casquette qu’il était intervenu, fin janvier, à une table ronde organisée au Forum international de la cybersécurité (FIC), qui s’est déroulé à Lille, sur le thème de la souveraineté et de la coopération internationale.

Patrick Pailloux a quitté la direction générale de l’Anssi fin février, pour prendre la direction technique de la DGSE. Le choix de Guillaume Poupard illustre ce que ce dernier indiquait, en juillet dernier, à la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale : les liens de la DGA avec l’Anssi « sont forts et anciens. Il n’y a pas là de séparation entre civils et militaires. Nous travaillons ensemble pour concevoir et réaliser des produits de sécurité, notamment en réponse à des besoins de souveraineté, en matière de cryptographie par exemple. Le développement est réalisé par la DGA, avec des industriels, et l’approbation, en vue de classification défense, est faite par l’Anssi. Cette organisation est bien rodée ».