French Tech : les éditeurs grenoblois, unis autour d’une vitrine de l'excellence
A l’occasion d’un événement parisien où intervenaient 11 éditeurs de la région grenobloise, LeMagIT s’est interrogé sur l’intérêt pour la région de candidater pour la labellisation French Tech.
Ils ont pour noms Yoni, Rodacom, Winsoft, Sogilis, KLS Logistic Systems, Sydev, Multicom, Coservit, Bassetti, Eolas et Bonitasoft. Onze acteurs du numérique grenoblois, qui ont décidé de montrer leurs compétences, leurs savoir-faire mais également leurs ambitions à l’occasion d’un événement parisien. « Une vitrine de l’excellence du numérique isérois », dont la vocation est de montrer que la région, si elle est certes reconnue comme moteur dans la nano et la micro-technologie, bénéficie également d’un réservoir d’éditeurs de logiciels innovants, capables de rivaliser au niveau national et international. Non que cela devrait surprendre : la région a un historique dans le logiciel puisqu'elle a été le berceau en 1967 de Sogeti (qui allait par la suite prendre le nom de Cap Gemini) mais aussi d'écoles prestigieuses comme l'ENSIMAG et qu'elle accueille une présence plutôt dynamique de l'INRIA depuis les années 90
Internationalisation et localisation (Winsoft), plate-forme de e-commerce (Eolas, filiale de Business & Decision) ; Développement spécifique de systèmes embarqués (Sogilis) ; gestion de la R&D (Bassetti) ; BPM Open Source (BonitaSoft) ; Surveillance et gestion de services IT et cloud basé sur le logiciel Open Source Nagios (Coservit) ; ergonomie des IHM (Multicom) ; solutions métiers pour la joaillerie et la restauration collective (Yoni) ; ERP pour les métiers du bâtiments (Sydev) ; marketing immobilier (Rodacom) ; logistique (KLS)… tous les éditeurs présents ont décidé de représenter leur région et de faire valoir leur expertise. L’occasion pour LeMagIT d’aller sonder l'intérêt pour la labellisation French Tech, à laquelle Grenoble est candidate.
A travers le programme de soutien Digital Grenoble, ce sont actuellement quelque 250 personnes, des représentants d’entreprises, des universitaires, des représentants de la R&D régionaux qui se regroupés en plusieurs groupes de travail pour soutenir la candidature de la région, indique Serge Imbert-Bouchard, délégué général du cluster isérois Grilog, spécialisé dans les logiciels et les services informatiques - également co-organisateur de l’événement (avec le cabinet Gtec et AEPI - l’Agence d’étude et de promotion de l’Isère).
Ex-Quartiers Numérique, « French Tech » vise à identifier plusieurs métropoles françaises dont l’environnement est propice à l’innovation et l’accompagnement de start-ups afin de leur donner une visibilité à l’international. La région grenobloise, est un réservoir de nouvelles technologies qui compte plusieurs clusters et pôles de compétitivités (comme Minalogic). Elle accueille des sites de plusieurs géants du secteur, comme HP, Bull, Xerox, Salesforce et des centres comme le CEA/LETI. Elle apparait donc comme un candidat sérieux à ce label au travers duquel 215 millions d’euros seront répartis pour soutenir les accélérateurs de start-ups en place et pour promouvoir les initiatives à l’international.
Pour Serge Imbert-Bouchard, le label French Tech pourrait ainsi symboliser « la reconnaissance officielle et nationale de ce pôle d’excellence et lui permettre de rayonner également à l’international ». Une image supplémentaire pour cette région, qui connait certes « une forte notoriété en matière de micro, nano-technologies et systèmes embarqués », mais dont la qualité en matière de numérique a été quelque peu « effacée ». Le numérique draine 40 000 emplois dans la région - 15 000 dans l’informatique et le logiciel ; 25 000 dans la nano et micro-électronique.
Autre point positif selon lui, en donnant un coup de projecteur sur la région, cela pourrait renforcer l’attractivité des entreprises et bien sûr apporter de nouveaux budgets pour améliorer le tissu local. Sans oublier évidemment, l’impact que pourrait avoir une mise en avant à l’international auprès des investisseurs étrangers, nous rappelle Patrice Orenes-Lerma, responsable chez BonitaSoft, interrogé par la rédaction.
Mais le gros point fort de ce mouvement, c’est la mobilisation des acteurs autour d’un même projet, remarque François Mateo, dirigeant associé de Coservit, Si cela permet encore une fois de faire connaître la région, ce label montre également que « l’on peut travailler ensemble et pousser dans le même sens ».
Outre Grenoble, Toulon, Marseille et Aix-en-Provence, Bordeaux et Montpellier, notamment, comptent déposer leur candidature.