La NSA s’est infiltrée sur des serveurs chinois
Selon le New York Times, la NSA s’est infiltrée sur des serveurs chinois, à commencer par ceux de Huawei.
La question a été largement débattue : les équipements réseau de Huawei sont-ils parasités par des portes dérobées ? Non, a longtemps affirmé l’intéressé. Mais il se trompait. Selon des documents de la NSA révélés par le New York Times et par Der Spiegel, les équipements réseau de Huawei sont bien compromis par des portes dérobées. Mais pas forcément celles auxquelles on pourrait être tenté de penser de prime abord. Ainsi, ces documents - datés de 2010 - font état d’une opération nommée « Shotgiant » visant notamment à « exploiter la technologie de Huawei » afin d’utiliser ses équipements pour surveiller les communications transitant par ceux-ci, dans le monde entier : « nombre de nos cibles communiquent via des produits signés Huawei », expliquent les documents dérobés à l’agence américaine du renseignement, précisant que « nous voulons être sûrs de savoir comment exploiter ces produits. »
A cette fin, la NSA se serait introduite sur les serveurs du siège de l’équipementier chinois. L’agence aurait profité des capacités de renseignement ainsi acquises pour écouter les dirigeants du Huawei, mais également pour suivre les activités de plus de 20 groupes de pirates chinois - « dont plus de la moitié étant des unités de l’armée ou de la marine chinoise. »
Pour la défense de son agence, le gouvernement américain a assuré, par la voie d’un porte-parole, qu’il ne « fournit pas de renseignement aux entreprises américaines afin d’améliorer leur compétitivité internationale ou leurs résultats. De nombreux pays ne peuvent pas en dire autant. » Las, pourraient être tentés de dire les détracteurs occidentaux de Huawei, les documents révélés par nos confrères n’apportent pas de réponse à la question consistant à savoir sur l’équipementier est bien indépendant du pouvoir Chinois.