Les résultats 2013 d'Orange salués par les marchés
L'opérateur qui a réussi une année 2013 honorable affiche sa confiance pour 2014 et bénéficie des opérations de consolidation en cours dans le secteur des télécoms.
Orange (ex-France Télécom) a publié aujourd’hui des résultats honorables pour son année fiscale 2013. Sur l’année écoulée, l’opérateur télécoms a vu son chiffre d’affaires reculer de 4,5% à 40,98 Md€ et un résultat net de 2,1 Md€ en hausse de 93,2%.
Selon l’opérateur, plus de 40% de la baisse du chiffre d’affaires sont liés aux mesures de régulation (-840 millions d’euros). Sans l’impact de ces mesures de régulation, le chiffre d’affaires du Groupe n’aurait reculé « que » de 2,6% par rapport à l’année 2012, un recul lié à la pression sur les prix des services mobiles en Europe, que le groupe a en partie compensé par la croissance de ses activités espagnoles et par son développement dans la zone Afrique et Moyen-Orient.
Sur l’ensemble de l’année, le groupe a acquis plus de 5,6 millions de nouveaux clients dans le monde, ce qui porte leur nombre à 236,3 millions au 31 décembre 2013. En France, Orange a profité d’u rebond de ses ventes de forfaits mobiles au 4e trimestre 2013 (dont deux-tiers sur des offres premium Origami et Open). Dans le très haut débit mobile 4G, en France, l’objectif fixé par Stéphane Richard, le PDG, d’atteindre le million de clients 4G est atteint et avec plus de 4200 sites, Orange couvre désormais 50% de la population, ce qui en fait le second opérateur en matière de couverture derrière Bouygues Télécom (qui profite de son déploiement 4G en 1800 MHz). Orange souligne aussi le développement de la fibre optique avec une base clients en hausse de +17% au 4e trimestre (319 000 clients à fin 2013).
Une activité entreprises en recul de 5,3%
Sur le marché des entreprises, le groupe a réalisé un CA en recul de 5,3% sur un an à de 6,5 Md €. Ce résultat s’explique largement par le recul des réseaux d’entreprises historiques en France, mais aussi par la pression accrue sur les prix dans un contexte européen, que l’opérateur qualifie de difficile.
Les activités de services (1,683 milliard d’euros) sont en recul de -3,9% (-2,4% hors ventes d’équipements). » L’intégration de services, la gestion d’infrastructures d’application et la gestion de projets enregistrent un tassement significatif, notamment en Europe. À l’inverse, les services Cloud sont en forte croissance (+23%) et les solutions de sécurité progressent de +14% » explique l’opérateur.
La situation est plus délicate pour les réseaux d’entreprise classiques (2,730 milliards d’euros) en recul de -2,0%. Les services de VPN IP subissent une érosion tarifaire qui n’est que partiellement compensée par la montée en débit et la progression du nombre des accès. Les réseaux d’entreprise historiques (1,687 milliard d’euros) sont en baisse de -13,3%, soit un rythme similaire à celui de l’année précédente. Les nouveaux réseaux d’entreprises progressent de 3,5% à 415 M€, tirés notamment par les services de VOIP et par les solutions d’image.
L'opérateur affiche sa confiance pour 2014
Orange se félicite de ses efforts en matière de réduction de coûts (- 929 M€, dont 798 M€ en France) qui compensent près de la moitié du recul du chiffre d’affaires (-1,949 milliard d’euros). L’EBITDA retraité s’établit à 12,649 milliards d’euros en 2013, en léger recul d’un point par rapport à l’année 2012.
Tout au long de l’année, l’opérateur a poursuivi ses efforts d’investissement (5,631 milliards d’euros en 2013, soit 13,7% du chiffre d’affaires), notamment dans la 4G, la fibre et l’accès Internet (VDSL).
Orange affiche sa confiance pour 2014 et mise sur un EBITDA de 12,1 à 12,6 Md€ soit une stabilité par rapport à 2013, une prévision qui a été bien accueillie par les analystes. L’accueil a d’ailleurs été d’autant meilleur que ces mêmes analystes parient sur la consolidation du secteur et donc sur le ralentissement de la guerre des prix. Résultat, le titre France Télécom s’est envolé aujourd’hui à Paris s’adjugeant près de 10,5% de hausse à 10,13 €. Une bonne nouvelle pour le patron du groupe, Stéphane Richard, qui brigue un nouveau mandat à la tête de l'entreprise (son mandat actuel arrive à échéance en juin)...