La consumérisation bouscule les applications métiers
Selon une Vason Bourne pour Avanade, la consumérisation a radicalement transformé les attentes des utilisateurs en matière d’applications métiers. Mais peu d’entreprises sont prêtes à apporter une réponse cohérente.
Partant d’un sondage de 750 décideurs IT conduit l’an passé, à la fin de l’été, Vanson Bourne dresse, pour Avanade, un tableau de l’évolution des tendances en matière de développement d’applications métiers. Pour beaucoup, le constat qui en résulte n’a rien d’une surprise. Ce qui ne l’empêche pas de permettre de prendre la mesure de la transformation induite par la consumérisation. Ce phénomène aurait un impact « significatif » sur le développement des applications pour 64 % des sondés, et un impact au moins limité pour 29 % supplémentaires.
Des interfaces utilisateur essentielles
Ainsi, plus de 86 % des sondés jugent critique la qualité de l’interface utilisateur et du design pour la satisfaction des utilisateurs et leur productivité. Pour 63 % des sondés, la criticité de ces éléments est même appelée à progresser au cours des 12 prochains mois. De nombreux observateurs du marché avaient déjà pressenti ce phénomène; ces chiffres permettent de le quantifier.
Reste que les DSI semblent encore peiner à apporter une réponde cohérente et efficace aux nouvelles attentes de leurs clients internes. Ainsi, seulement 37 % des sondés font des interfaces et du design une priorité. Pire : les ressources internes tant qu’externes ne semblent pas en mesure de répondre au besoin. Ainsi, les organisations représentées externalisent à 46 % le travail de conception des interfaces utilisateur. Mais 59 % d’entre elles, estiment ne pas recevoir un conseil ou une aide parfaitement satisfaisants. Surtout, si une application réussie a besoin, pour 81 % des sondés, d’une bonne intégration avec les systèmes internes, les prestataires externes seraient majoritairement incapables de satisfaire cette exigence : seuls 25 % des sondés estiment disposer des partenaires nécessaires.
Mobilité et agilité
Et pourtant, la mobilité est bien considérée comme un élément important de stratégie IT, pour 61 % des sondés. Et près d’un tiers des sondés estiment qu’elle le sera d’ici à deux ans. Toutefois, près de 40 % des entreprises n’auraient pas encore de stratégie de la mobilité claire. Une chose est sûre : dans ce domaine, c’est l’externalisation qui domine les développements, avec un recours à la sous-traitance chez 91 % des sondés.
Le Cloud confirme ici aussi sa progression, 90 % des organisations prévoyant de disposer d’applications en mode Cloud d’ici à 2 ans. Dans plus de 60 % des cas, c’est le Cloud qui motive la migration d’applications historiques.
On peut être tenté de faire là un lien avec un besoin exprimé massivement par les sondés (94 %) : celui d’accélérer la mise en production des applications… alors que seulement 29 % des entreprises disposeraient de processus de développement suffisamment agiles pour cela.
Ce qui apparaît comme une autonomie croissante des métiers pourrait bien aussi contribuer à ces tendances : ce sont eux qui développement eux-mêmes leurs applications dans 79 % des organisations. Et 85 % des cas, ce travail est effectué avec l’aide de développeurs externes.