Paie des militaires : ouverture du marché pour le remplacement du logiciel Louvois
Depuis le 1er février, et jusqu'au 10 mars, les prestataires candidats à la conception-développement du logiciel de paie des armées sont invités à présenter leur offre en bonne et due forme au service des achats de la Délégation générale de l'Armement.
Depuis le 1er février, et jusqu'au 10 mars, les prestataires candidats à la conception-développement du logiciel de paie des armées sont invités à présenter leur offre en bonne et due forme au service des achats de la Délégation générale de l'Armement. L'avis de marché publié au Bulletin officiel étend le chantier à l'installation et déploiement du système d'information, à la migration progressive des armées et services du système Louvois (défaillant) vers le nouveau système - complexité des interfaces inclues (notamment avec Chorus, le système d'information financier de l'Etat et avec les SIRH des armées) -, ainsi qu'à l'exploitation, la maintenance, la reprise des données, l'accompagnement du changement, le transfert de compétence et la réversibilité en fin de marché. Soit, tout le nécessaire pour garantir la continuité du service de traitement de la solde de 250 000 militaires.
Les déboires récurrents de Louvois ont – semble-t-il – servi de leçon puisqu'à la « Une » des actualités publiées sur le site du ministère de la Défense, la rubrique « Votre solde » présente la reconfiguration drastique de l'équipe chargée de la gouvernance du programme. A sa tête un binôme, avec un officier de programme coordonnant l'expression du besoin (sous tutelle de la DRH du ministère) et aux commandes du chantier technique, un directeur de programme de la DGA. Soit en l'occurrence une directrice : l'ingénieur générale de l'armement Caroline Gervais au pedigree forgé à la conduite « de programmes d’armement dans les systèmes aéronautiques, de renseignement et d’informatique, mais aussi sur le travail en mode projet, au fonctionnement matriciel ».
Aux dires de celle-ci concernant l'abandon et le remplacement de Louvois décidé il y a tout juste deux mois (https://www.lemagit.fr/actualites/2240210348/Jean-Yves-Le-Drian-abandonne-officiellement-Louvois) « l’avancement est conforme au calendrier qui va nous mener à la définition technique de la solution et à l’évaluation de démonstrateurs pour fin 2014. La réalisation proprement dite aura lieu en 2015, et l’objectif est d’effectuer un premier déploiement du futur système fin 2015 ».
Outre la prise en compte de ce calendrier plutôt serré, les conditions particulières de l'appel à candidatures des prestataires précisent que ne peuvent postuler seulement les opérateurs (ou groupements d'opérateurs économiques) affichant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 50 millions d'euros lors des trois derniers exercices disponibles. Histoire de dynamiser cette passation de marché, une prime de 500 000 euros est promise à tous les candidats « ayant déposé une offre finale répondant aux exigences minimales fixées dans le règlement de la consultation. La rémunération de l'attributaire du marché tiendra compte de cette prime ».