Machine learning : Google se paie la start-up DeepMind
Un pas de plus en avant dans le machine-learning. Google a annoncé le rachat de la start-up londonienne DeepMind.
Google a annoncé en début de semaine avoir racheté la société DeepMind, une start-up basée à Londres, spécialisée dans le domaine de l’intelligence artificielle. Alimentant ainsi les spéculations sur le fait que la firme de Mountain View mijoterait quelque chose sur ce segment, qui représente l’un des serpents de mer du IT.
Le montant de l’acquisition a été révélé par le site Re/code, qui croit savoir qu’il pourrait atteindre 400 M$. Mais Google et DeepMind n’ont pas confirmé l’information.
DeepMind, spécialisé dans les algorithmes et dans le machine-learning pour les domaines du e-commerce et des jeux, notamment, a été créée en 2010 par Shane Legg, Mustafa Suleyman et Demis Hassabis. Ce dernier est un concepteur de jeu, mais également un spécialiste de la programmation IA.
Surtout ce rachat intervient deux semaines après l’annonce par Google de l’acquisition de Nest Labs, concepteur d’un thermostat intelligent, et acteur clé du monde des objets connectés, pour un montant 3,2 Md$.
En 2013, la firme de Mountain View a également racheté le fabricant de robots, Boston Dynamics en décembre, une start-up spécialisée dans la reconnaissance de mouvement, Flutter et une autre dans le réseau neuronal, DNNresearch, en mars.
Mais ce n’est pas tout. Car en 2012, Google avait également nommé le visionnaire Ray Kurzweil à la tête d’une équipe d’ingénieurs dédiée au machine-learning et au traitement du langage. On se souvient également les rachats dans le secteur de la robotique de Bot & Dolly (robotique de précision) ; Industrial Perception (vision 3D) ; Meka Robotics et Redwood Robotics. Google avait lui-même confirmé avoir racheter pas moins de sept entreprises de la robotique et avoir recruté une équipe pour développer ses propres produits.
Le projet est mené par Andy Rubin, ancienne tête pensante d’Android, mais Google n’a pas précisé quelle était la nature de leurs travaux.
Selon le New York Times, Google n’envisagerait pas de s’engager sur le marché du grand public, mais viserait davantage l’industrie manufacturière et le retail. Toutefois, ajoute le quotidien américain, en se basant sur le fait que le groupe de Mountain View a recruté une équipe qui fait des robots humanoïdes, Google pourrait exploiter ces machines pour automatiser la livraison de ses autos sans chauffeur. Se positionner en frontal aux drones d’Amazon, par exemple.