CloudWorld : Oracle fait briller son Cloud
A l’occasion de Cloudworld, Oracle a montré l’étendue de son portefeuille de solutions Cloud à un parterre de clients et de partenaires français. Démontrant que tout peut marcher dans le nuage.
« L’activité dont la croissance est la plus rapide chez Oracle. » C’est ainsi que Thomas Kurian, vice-président du développement produits d’Oracle est venu, en bon apôtre, prêcher la parole du cloud à Paris, lors de la conférence Oracle CloudWorld, qui se tenait hier 28 janvier. S’adressant à un parterre de partenaires et de clients, il en a profité pour mettre en avant ce qui distingue l’offre cloud d’Oracle - rappelons que la firme de Larry Ellison a tardé à croire dans le cloud et à mettre en place une stratégie affutée en la matière.
Les clients auront pu comprendre lors de CloudWorld que l’artillerie lourde est désormais en place chez le constructeur/éditeur. Oracle a notamment insisté sur le côté très intégré de l’offre globale du groupe. « Une plate-forme cloud unique », qui associe Iaas, Paas, et une série d’applicatif Saas, chacun s’inscrivant comme le prolongement naturel des technologies du groupe, serveurs, middleware, base de données, Java et applicatifs d’entreprise. En clair, une application ou un composant middleware développé en interne pourra être migré dans le cloud d’Oracle sans aucune limite, confirme le représentant d’Oracle.
OpenStack : support de Nova et Swift
A l’occasion d’une session Eric Bezille, Chief Technologist chez Oracle France, a ré-affirmé l’engagement d’Oracle à soutenir OpenStack, technologie que le groupe a ralliée en décembre 2013 pour notamment « automatiser les déploiements de façon homogène vers des stacks de plus hauts niveaux ». Le cloud public de l'éditeur supporte ainsi les composants Swift (stockage objet) et Nova (compute) du framework Open Source.
« Nous sommes le seul vendeur à proposer les couches Saas, Paas et Iaas », a expliqué Thomas Kurian, « tandis que nos concurrents se limitent à une ou deux couches ». Le tout est hébergé dans cinq datacenters localisés en Europe, a-t-il rappelé à un auditoire français qui doutait peut-être de la protection de ses données. En fait, le cloud d'Oracle est aujorud'hui déployé dans treize datacenters dans le monde, dont cinq en Europe. Oracle prévoit d’en ajouter un un supplémentaire au Royaume-Uni.
Face à un public composé en majorité de représentants des départements métiers (55% des participants), Thomas Kurian a également montré l’étendu du portefeuille applicatif d’Oracle dans le cloud, notamment pour la gestion des RH et des talents, le CRM, ou la gestion des performances. Selon lui, le cloud Oracle offre un catalogue d'applications complet et très intégré, afin « de lutter plus facilement contre la fragmentation des données au sein même d’une entreprise ».
Même l’ERP d’Oracle semble trouver sa place sur le cloud du groupe, et ce, « de la PME jusqu’aux grands comptes ». Dans une conférence de presse organisée en parallèle, Thomas Kurian nous a confié d’ailleurs que deux-tiers des entreprises aux Etats-Unis (PME comprises) avait opté pour une application de gestion dans le cloud dans le cadre d’un nouveau déploiement. « Tous les traitements liés à la fonction finance peuvent être exécutés dans le cloud », a-t-il indiqué, soulignant que « de plus en plus des clients [d’Oracle] utilisaient l’ERP dans un environnement cloud ». Selon lui, un ERP dans le cloud peut être mis en place en conjonction d’une solution sur site pour appréhender « son expansion géographique », mais peut aussi être utilisé pour consolider plusieurs ERP installés dans différents départements (il parle de « hub centralisé »), ou encore pour greffer des fonctions spécifiques à l’ERP sur site.
Evidemment, tout n’est pas si rose - du moins en France -, même si Oracle revendique (selon ses propres données) 9 millions d’utilisateurs d’Oracle Cloud et réalise 19 milliards de transactions par jour. Le cloud soulève encore quelques questions, du côté des entreprises, qui doivent encore composer avec un marché, dont les frontières sont encore mal définies. Qui de Google, Amazon Web Services, Oracle, HP, Oracle ou encore Dell s’imposera et quelles seront les points de différenciations. Ce qu'a d'ailleurs semblé souligner Jean-Luc Galzi, vice président Application Services chez Schneider Electric, à l’occasion d’une table ronde, en indiquant ne pas connaître ce que seront les frontières du marché dans 5 ans. Et d'inviter alors à choisir son offreur « en fonction de ce qu’il sera demain et non ce qu’il est aujourd’hui ».