AMD dévoile ses nouveaux Opteron "Warsaw"

AMD a profité de la conférence Open Compute qui s'est ouverte aujorud'hui à San Jose pour lancer ses premiers Opteron "Warsaw" à base de coeurs "PileDriver".

AMD a profité aujourd’hui du début de la conférence Open Compute à San Jose, pour annoncer l’arrivée des deux premiers membres de sa famille de processeurs Opteron « Warsaw » à 12 et 16 cœurs basés sur l’architecture « PileDriver ». Officiellement baptisées  Opteron 6338P (12 cœurs à 2,3 GHz, 99W) et Opteron 6370P (16 cœurs à 2GHz, 99W), les deux puces utilisent le même socket processeur que les actuels Opteron 6000 (Socket G34) et offrent selon AMD des performances supérieures aux modèles actuels pour les applications cloud virtualisées et pour les bases de données. Elles sont les premiers modèles d'une famille qui devrait s'élargir dans les mois à venir. Selon AMD, les premiers Opteron "Warsaw" seront tout d'abord disponibles dans des serveurs signés Penguin, SuperMicro, AvNet ou Sugon, avant de faire leur chemin dans les serveurs des grands constructeurs.

L’architecture PileDriver, déjà mise en œuvre dans les processeurs pour PC de bureau FX de la marque, succède à l’actuelle architecture « Bulldozer » utilisée par les Opteron 6000. Elle apporte notamment des changements en matière de prédiction de branchement et un support de mémoires plus rapides. Les gains de performances seraient de l’ordre de 15% meilleures à fréquence équivalente, le tout avec une consommation énergétique en net recul. Pas de quoi remettre les Opteron au niveau des Xeon en matière de performances, mais de quoi améliorer le rapport performances/prix de l’offre du constructeur. Les nouvelles puces arrivent ainsi à 377 et 598 $ un prix à comparer à celui du Xeon 2640 v2, cadencé à 2 GHz et  facturé 885 $ ou à celui du Xeon 2656v2 à 2,2 GHz, vendu 1 389 $ l’unité. Le pari d’AMD serait en quelque sorte de proposer des puces 40% moins performantes que leurs concurrentes, mais deux à trois fois moins chères.

Pour l’instant cette approche n’a guère porté chance au fondeur dont les parts de marché serveur ont fondu comme neige au soleil au cours des trois dernières années, du fait de la désaffection des entreprises. Mais l’autre pari d’AMD est que les acteurs du cloud n’auront pas la même vision que les entreprises. Or les acteurs hyperscale représentent sans doute déjà près du quart ou du tiers du marché mondial des serveurs…

 

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