Exploitation des données : BNP Paribas et la Société Générale y réfléchissent
Certaines banques françaises pourraient se lancer dans le commerce de données issues des transactions bancaires de leurs clients. Illustration d'une mutation des modèles économiques imposée par la donnée.
L’exploitation des données et du Big Data modifie les modèles économiques des secteurs traditionnels de l’industrie. Alors que le Big Data a trouvé ses premiers usages sur le web, dans le monde de la distribution, du commerce de détail et dans le marketing direct - du moins en France -, certains groupes bancaires étudient de nouvelles façon de monétiser les données issues des transactions réalisées par leurs clients avec leurs cartes de crédit de leurs clients. C’est notamment le cas de BNP Paribas et de la Société Générale, deux des principaux réseaux de banque de détail en France, qui réfléchiraient à partager les données de leurs clients avec des entreprises tierces, rapportent nos confrères du Figaro, en citant notamment un responsable de chez Visa France. Un pilote pourrait d’ailleurs voir le jour chez BNP Paribas dès le premier semestre 2014.
Ces données, liées par exemple à la nature des achats ou encore au budget accordé à tel ou tel poste de dépenses, pourraient alors être vendues à d’autres entreprises pour mettre en place des campagnes de publicité et de marketing ciblées, indiquent encore nos confrères, qui rappellent également que la loi sur la protection des données privée en France est très rigoureuse sur l’exploitation de ce type de données. Plus restrictive qu’aux Etats-Unis, où ces mécanismes d’échange de données sotn devenus monnaie courante ces dernières années.
Selon le Figaro, cette activité liée à l’exploitation des données bancaires représenterait un levier de croissance pour des organismes financiers qui cherchent tous les moyens possibles pour améliorer leur rentabilité. Selon les calculs du quotidien, la monétisation des données de cartes bancaires pourrait rapporter aux deux banques près de 27 millions d’euros par an. A condition que leurs clients, révulsés, ne quittent ces établissements en masse pour ce tourner vers des établissements plus soucieux de la protection de leurs données privées, auxquel cas, les pertes pourraient rapidement dépasser les gains espérés...