L'Indien TCS affiche une croissance insolente de sa rentabilité
Non contente d’une croissante de près de 17 % de son chiffre d’affaires au dernier trimestre 2013, la première SSII indienne voit son bénéfice net progresser de près de 32 %.
Ce sont des résultats dignes de 2010, voire début 2011, que vient d’annoncer la SSII indienne TCS pour le dernier trimestre 2013. Il faut en effet remonter quelques années en arrière pour constater une telle progression de son bénéfice, + 31,6 % sur un an, à 858 M$. Mais à l’époque, les conditions étaient plus favorables et l’ensemble des grandes SSII indiennes enregistraient des croissances annuelles de plus de 20 %, voire 30 % de leurs chiffres d’affaires. Hors, au dernier trimestre 2013, TCS "s’est contenté" d’une progression de 16,69 % de son activité, à 3,44 Md$. De quoi déjà faire pâlir d’envie un Infosys, dont le rebond apparaît d’un coup bien moins spectaculaire et de quoi faire saliver la plupart des SSII occidentales.
Dans un communiqué, N Chandrasekaran, Pdg de TCS, attribue cette performance à « une forte demande internationale pour nos services », ainsi qu’à la « discipline dans l’exécution ». Et d’ajouter : que la présence diversifiée sur les marchés et son (vaste) portefeuille de services ont aussi largement contribué à ce résultat. En particulier, l’activité de la SSII a été portée au dernier trimestre de l’année écoulée par les secteurs des sciences de la vie et de la santé, de la production manufacturière, des médias, des voyages et de l’hôtellerie, et des télécoms. Mais c’est l’Europe qui, au plan géographique, a contribué le plus à la croissance de TCS, sous l’effet « d’investissements continus réalisé sur ce marché. » En Europe continentale, l’activité de la SSII a ainsi bondi de plus de 63 % sur un an. Le vieux continent représente ainsi désormais 11,6 % du chiffre d’affaires.
Cerise sur le gâteau, TCS a réussi à remonter le taux d’utilisation de ses effectifs, désormais à 84,3 % (hors recrues en formation) au dernier trimestre, contre 83,4 % au trimestre précédent, et ce avec un taux d'attrition moyen stable autour de 11 %.