Tour Start-up : Atlantis Computing optimise les déploiements VDI
Avec sa technologie de stokcage in-memory ILIO, Atlantis Computing propose une solution simple et efficace pour doper les performances d'un déploiement VDI et en réduire le coût.
A l’occasion du dernier IT Press Tour, LeMagIT a pu rencontrer Atlantis Computing, une jeune entreprise californienne spécialisée dans la virtualisation de postes de travail. Dirigée par le français Bernard Harguindeguy, Atlantis Computing a conçu ILIO une technologie de stockage in-memory qui permet de doper les performances des déploiements VDI.
Le principe de fonctionnement d’ILIO est assez simple. La solution requiert l’installation d’une VM ILIO sur chaque serveur d’infrastructure virtualisé, une VM qui va utiliser une partie de la mémoire du serveur pour stocker en mémoire sous forme dédupliquée et compressée les données des différentes instances VDI. Le résultat est un niveau de performance spectaculaire pour les environnements de virtualisation de poste de travail.
Ce sont ces caractéristiques qui ont séduit la banque JP Morgan Chase, qui a décidé de déployer plus de 100 000 postes de travail virtualisés avec ILIO. A ce jour, Bernard Harguindeguy indique qu’Atlantis a séduit près de 400 clients pour un total de près de 500 000 licences (avec des clients comme RBS, Nomura, Bank of America, l’armée US, BNP Paribas (UK) et GDF Suez. En France, la solution de la firme est notamment distribuée par Miel, l’un des grands spécialistes de la virtualisation de postes de travail, déjà partenaire d’acteurs comme Citrix, RES Software, Cortado et Uniprint…
Un stockage in-memory pour doper la performance du VDI
D’un point de vue architecture, la VM ILIO installée sur chaque hôte est baptisée "Session Host". Sa fonction est de servir le plus vite possible les requêtes IO en lecture et en écriture des VM VDI installées sur l’hôte. Pour cela, la VM ILIO stocke l’ensemble de ses informations en mémoire. Ell eest l’unique interlocuteur des VM pour les VM non persistantes. Pour les VM persistantes, une seconde VM ILIO, baptisée « Replication Host » vient compléter la VM ILIO installée sur chaque serveur hôete. Cette seconde VM est utilisée comme cible de réplication par les VM ILIO pour centraliser une copie maître des données des utilisateurs. Lorsqu’un utilisateur se connecte à son poste de travail, il est routé par un broker (XenDesktop, VMware Horizon View…) vers un serveur VDI et le Session Host de ce serveur commence alors à répliquer les données dont il a besoin depuis le Replication Host.
La beauté de cette architecture est qu’une fois la VM chargée les données des utilisateurs sont d’abord compressées et dédupliquées puis écrites en mémoire sur le session host (assurant des performances optimales). Ensuite, ces écritures sont répliquées vers le Replication Host, ce dernier gérant l’écriture des données vers une baie de stockage afin d’assurer la persistance. Lles données sont dédupliquées et sérialisées avant écriture afin là encore d’optimiser les performances et la capacité utilisée, ce qui fait qu’un NAS d’entrée ou de milieu de gamme est tout à fait suffisant pour servir milliers de postes VDI alors qu’il s’effondrerait sous la charge sans ILIO.
La réplication des données modifiées vers le replication Host assure aussi la haute disponibilité car en cas de défaillance du serveur qui héberge la session, cette dernière peut redémarrer depuis un autre serveur (il y aura alors des chances d’une petite perte de données, mais pas différente de ce que l’on connaît en cas de plantage ou de panne de courant sur un PC).
Des performances étonnantes
Comme l’explique Chetan Venkatesh, le CTO d’Atlantis, la technologie ILIO permet à des entreprises de déployer des postes VDI dont les performances sont supérieures à celle d’un desktop ou d’un portable moderne. Du fait des performances du stockage in-memory, une VM moyenne dispose de plusieurs milliers d’IOPS (lors d’une démonstration sur un de ses pools de VM, la firme a fait la démonstration d’une VM dont les performances en entrées/sorties atteignait 30 000 IOPS, ce qui est plus performant que la plupart des SSD du marché. Ces chiffres se traduisent par des temps de boot records (qui se comptent en secondes), des lancements d’applications et des ouvertures de documents quasi instantanées. En clair, le fait que les postes soient virtualisés ne nuit pas à la performance mais l’accroît.
Mais comme l’explique Venkatesh, la technologie est aussi adaptée aux très petits déploiements. Par exemple dans une école avec un ou deux serveurs, ILIO permet de déployer du VDI pour un laboratoire informatique sans avoir à investir dans une baie de stockage coûteuse. Pour déployer une centaine de postes non persistants, il suffit d’ajouter de la mémoire au serveur et de s’appuyer sur le stockage local et l’on obtient une solution performante et économique . Il faut ainsi prévoir une grosse centaine d’euros de licence par poste avec ILIO et le coût, marginal, de la mémoire. Un test mené par notre collègue Brian Madden pour Techtarget aux États-Unis avec 50 postes virtuels sous XenDesktop, a ainsi montré qu’il fallait prévoir environ 1,5 Go de mémoire vive par desktop pour la VM ILIO afin d’offrir environ 30 Go de stockage par poste. Côté stockage, cet environnement avec 50 postes VDI ne consommait qu’un peu moins de 100 Go sur la baie de stockage utilisée pour fournir le stockage persistant (une baie NetApp).
Selon Atlantis, ILIO permettrait de réduire le coût de déploiement (CAPEX) d'un environnement de 1000 postes VDI de plus de 60% sur une période de 4 ans tout en dopant les performances. La firme estime que sa technologie permet d'optenir un CAPEX par poste persistant inférieur à 300$ (il faut compter environ 200$ pour des postes non persistants), contre plus de 500$ avec des technologies traditionnelles. Un de ses clients, l'Army Medical Command de l'US Army, qui exploite un environnement de 8800 postes de travail VDI, indique ainsi avoir réduit le nombre de disque sur sa baie SAN de 1000 à 240, tout en dopant le temps de boot de ses VM à 30s (contre 5 mn précédemment). Le NHS (National Health Service) en Angletterre a quant à lui vu passer ses temps de boot de VM de 15mn à quelques secondes tout en réduisant son CAPEX de 50% (déploiement réalisé avec des serveurs IBM PureFlex et Horizon View)